La surabondance de l’offre de morceaux est aujourd’hui une réalité bien ancrée dans l’industrie musicale. Être talentueux et avoir de la créativité ne suffisent hélas plus. S’adapter n’est pas une fatalité mais une opportunité pour sortir du lot. Dans cette profusion de musique, comprendre et maîtriser les métadonnées est devenu essentiel pour faire la différence en tant que musicien ou professionnel de la musique.
1. C’est quoi les métadonnées ?
Ce terme technique désigne l’ensemble des données qui caractérisent le morceau mais qui n’est pas « constituante » de celui-ci. Il s’agit de l’équivalent des infos précisées sur l’emballage d’une brique de lait pour faire une analogie. Faut-il que les artistes deviennent des data scientists hors pair ? Non, probablement pas. Mais l’analyse et la manipulation des métadonnées musicales sont fondamentales pour publier, distribuer et exploiter tout le potentiel de votre musique.
Les métadonnées regroupent des informations telles que l’artiste, le genre, le label, le titre des chansons, le nom de l’album, le numéro de piste ou encore le code ISRC.
Des conventions strictes ont été établies, notamment par Spotify et Apple Music, pour éditer les métadonnées. Si les informations que vous donnez sont incorrectes ou approximatives, elles peuvent être reléguées par les grandes plateformes du streaming à des recherches très spécifiques, voire ne pas être classées du tout.
2. De la rigueur dans la gestion de tes métadonnées, tu adopteras
Si un site web a des mots-clés mal choisis, des en-têtes maladroits ou un mauvais maillage interne, il sera sûrement mal référencé sur Google et les autres moteurs de recherche. De la même façon, un morceau dont les caractéristiques sont mal qualifiées sera mal classifié par Spotify, Apple Music, Deezer, Youtube et même Shazam ! En clair, ne pas faire attention aux métadonnées peut rendre votre titre… introuvable.
À l’origine ces données était gravées directement sur les disques, elles étaient donc limitées. La donne a changé depuis l’avènement du streaming comme mode quasi-exclusif d’écoute. Presque tous les acteurs de cette évolution ont adopté les métadonnées comme outil de catalogage et de classement de leurs gigantesque bibliothèque.
Pour résumer : si vos métadonnées ne sont pas en ordre, votre production n’est tout simplement pas prête pour être partagée et donc pour devenir potentiellement virale sur les plateformes.
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3. Des métadonnées complètes et précises, tu transmettras
Lorsqu’il s’agit de soumettre des métadonnées aux plateformes de streaming, votre distributeur ou plateforme de distribution digitale s’en charge… Si vous les entrez correctement ! Voici une liste de données auxquelles vous n’auriez pas forcément pensé, à vérifier méticuleusement avant de se lancer dans la distribution de votre morceau :
- Artistes en featuring : tout autre artiste en vedette sur la piste. Ne mentionnez pas de Featured Artists dans le domaine des artistes primaires !
- Éditeur : l’éditeur représentant le compositeur. Entrez à nouveau le nom du compositeur s’il n’y a pas d’éditeur.
- Contributeurs additionnels : toute autre personne qui a travaillé sur le morceau et qui devrait être crédité ISRC. Pour rappel, le code ISRC est une sorte de tatouage de vos morceaux permettant de les retrouver par la suite. Si vous n’avez pas d’ISRC pour votre production, vous pouvez l’obtenir en cliquant sur le lien hypertexte mentionné ici.
- Contenu explicite : indique si la piste contient du contenu explicite – en savoir plus via les directives LANDR.
- Langues des paroles / Distributeur des paroles
- Propriétaire de la composition / Année de composition
- Propriétaire de l’enregistrement / Année de l’enregistrement
- Langue de distribution : même si vous avez l’intention de diffuser votre communiqué dans un autre pays ou territoire, la langue de diffusion doit être la langue des métadonnées que vous saisissez.
4. Les erreurs à ne pas commettre
1. Vérifiez au moins 3 fois l’orthographe et le format de vos données
- N’utilisez jamais d’abréviations et n’ajoutez pas de ponctuation
- Si vous devez entrer un artiste supplémentaire ou un contributeur additionnel, utilisez un « + » pour ajouter un terme supplémentaire au champ
- Ne mentionnez pas « X & Y » dans le champ artiste pour désigner la collaboration entre l’artiste X et l’artiste Y. Sauf si vous voulez créer un véritable profil artiste combinant les deux intéressés sur la plateforme.
2. N’en faites pas trop
Les métadonnées qui n’apportent pas d’information pertinente, précise ou de valeur ajoutée ne contribueront pas positivement à votre catalogage sur les plateformes de streaming.
3. Soignez votre couverture d’album, d’EP ou de single
Vous devez prêter le même degré d’attention à votre visuel qu’aux autres informations que vous publiez. Les plateformes rappellent qu’elles n’acceptent pas les URLs, les tags « @ » ou la prolifération de texte sur votre pochette. Ces éléments sont perçus par les diffuseurs comme susceptibles de détourner le trafic hors de la plateforme.
5. Focus n°1 : Kid3, un outil pour gérer plus facilement tes métadonnées
L’édition de vos métadonnées peut rapidement devenir fastidieuse et peu enthousiasmante. Afin de ne pas avoir à réitérer l’opération de nombreuses fois, vous pouvez recourir à des Audio Taggers comme Kid3. Kid3 offre la possibilité d’insérer ou de modifier les tags des fichiers musique.
La procédure à suivre est simple. Il suffit de sélectionner le fichier. Le logiciel affiche alors les champs d’informations (métadonnées) qui peuvent être modifiés. L’artiste pourra ainsi spécifier le nom de l’artiste, le type de musique et bien d’autres. L’interface du logiciel est assez intuitive.
6. Focus n°2 : Le Label Copy
Le Label Copy est un sous-ensemble de métadonnées permettant d’identifier rapidement et clairement les ayant-droits d’une production musicale. Le terme figure dès lors qu’un artiste collabore avec un autre sur une compilation ou qu’un label reçoit sa première licence. Derrière ce terme se cachent des informations telles que l’artiste, le titre de la chanson, le code ISRC, l’éditeur, le producteur et le propriétaire des droits. Ces données sont fondamentales puisqu’elles régissent la répartition des recettes liées à vos droits d’auteur. Il est donc impératif qu’elles soit très précises et rigoureuses. Ces informations peuvent être d’autant plus précieuses lorsque vous avez pour projet de sampler le titre et que vous voulez maîtriser le cadre légal de votre création.
La dématérialisation du support musical a inévitablement conduit à une nouvelle exigence relative à l’édition des métadonnées. Une rédaction stricte et rigoureuse de celles-ci permet un catalogage et un archivage prospère pour l’artiste sur les plateformes de streaming. La compréhension des métadonnées est ainsi devenue aussi bien une nécessité qu’un levier pour l’artiste dans un contexte de surabondance de la production musicale.
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2 commentaires
You actually make it seem so easy with your presentation but I find this matter to be really something which I think I would never understand.
It seems too complicated and very broad for me.
I’m looking forward for your next post, I will try to get the hang of it!
[…] MP3 (avec métadonnées, à moins que votre distributeur puisse le faire pour vous, ce qui est souvent le […]