On a rencontré Maysgold, duo électrisant R&B/House – dont l’excellent EP Lady Boy est à écouter sans plus tarder – et l’agence de booking Imported Paris. Utilisateurs conquis par Groover, côté artiste comme côté bookeur, Maysgold et Imported Paris se sont rencontrés grâce à la plateforme. Une collaboration qui s’annonce riche en nouveaux défis et opportunités. Interview croisée.
Groover a été un véritable catalyseur pour nous.
Pouvez-vous présenter vos projets respectifs rapidement, Imported Paris et votre projet musical Maysgold ?
IMPORTED PARIS (Benjamin) : Imported Paris c’est d’abord une asso crée en 2013 par des house lovers. On a commencé à organiser des évents, puis, est né le label qui en est à sa troisième sortie. En 2017, a éclos notre nouveau bébé, l’agence de booking avec une quinzaine d’artistes, dont Maysgold. C’est avant tout des aventures humaines qu’on est fiers de porter.
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MAYSGOLD : En quelques mots, on est un groupe de RnB/House, un duo composé de Thomas qui produit les instrus et Romane au chant. Notre musique mélange l’univers synthétique des années 90, la chaleur d’une voix Soul et le groove de lignes de basse profondes. Visuellement, on s’attache à montrer au mieux nos personnalités : beaucoup d’humour, d’auto-dérision et notre amour pour l’univers pailleté et haut en couleurs de la queer culture. Notre objectif cette année est de produire le plus possible pour trouver une identité vraiment marquante aux yeux de notre communauté, mais aussi de se remettre au live – signer chez Imported Paris est en ce sens une vraie chance pour nous. Sur scène, notre premier plaisir, c’est de faire danser le public : on n’hésite pas à faire durer nos productions instrumentales et à faire monter l’intensité avec la voix.
Romane, Thomas, comment est né votre projet ? Et on est curieux, d’où vient le nom Maysgold ?
MAYSGOLD : On s’est rencontré en after et le sujet de la musique a tout de suite été abordé : Thomas faisait des instru qu’il n’osait pas trop sortir et moi je chantais un peu dans mon coin. On s’est dit qu’il fallait qu’on tente un truc et le fait de se voir tous les jours, ça nous a permis de tenir cet engagement. Trois mois plus tard on s’y est vraiment mis et on ne s’est plus jamais arrêté…On craint toujours le moment où on va nous demander d’où vient le nom Maysgold, c’est tellement cheesy : on est tombé amoureux au mois de mai, on s’est dit que c’était un mois spécial et donc « l’or de mai », ça célèbre un peu notre rencontre… après des heures de réflexion, on s’est dit que ça pouvait passer et en fait personne n’arrive à prononcer le nom de notre groupe. Mais on ne regrette pas.
Ça ressemble à quoi une journée de Maysgold ?
MAYSGOLD : Une journée de Maysgold, ça peut ressembler à beaucoup de choses… Ce qu’on aime, en rentrant du taf, c’est se poser devant de nouvelles instru qu’aurait créées Thomas pendant la journée et pendant une heure enregistrer des impros puis les découper et en faire une maquette. Plus tard dans la semaine et après la douloureuse tâche d’écrire les paroles, on s’achète une bonne bouteille de rouge et on commence à enregistrer. Le weekend on sort le fond vert et on essaye de trouver des idées pour accompagner le son puis on sort se ravitailler en accessoires chez le pakistanais en bas de chez Thomas – un sacré investissement en décor – et on tourne les magnifiques images que vous avez sans doute eu l’occasion d’apprécier sur notre chaine YouTube.
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Et une journée chez Imported Paris ?
IIMPORTED PARIS (Benjamin) : Chez Imported, c’est avant tout s’inquiéter du sort de nos artistes et essayer de répondre au mieux à leurs attentes, qui passent, la plupart du temps, par leur trouver des dates. Parfois, il faut les rassurer sur leur avenir et leurs appréhensions. C’est une approche assez familiale.
Groover offre un véritable tremplin aux jeunes artistes qui se lancent, comme nous.
Imported Paris, qu’est-ce qui vous a plu dans le titre « My Time » de Maysgold quand vous l‘avez découvert sur Groover ?
IMPORTED PARIS (Benjamin) : Ce qu’on cherche quand on signe des nouveaux artistes, c’est que leur projet soit frais, qu’on ait pas entendu ce genre de sons des dizaines de fois auparavant. « My time » c’est un banger house, avec la voix de Romane qui vient sublimer ça. On a pas tellement hésité pour les enrôler ensuite !
Et votre rencontre ensuite, ça a donné quoi ?
MAYSGOLD : On s’est tout de suite super bien entendus, on a passé de bonnes soirées, c’était assez naturel. Aujourd’hui, on se parle presque tous les jours, ils s’occupent de toutes les parties contractuelles et financières quand on nous propose un live et ils sont d’un gros soutien pour nos événements.
IMPORTED PARIS (Benjamin) : On s’est retrouvés autour d’un verre, et le courant et tout de suite passé. C’est ce qu’on cherche, des artistes passionnés qui donnent de leur personne. En plus, c’est un duo jeune qui a toute sa carrière devant lui, donc tout bénéf.
Quels sont vos projets pour l’année qui vient ? Pour Maysgold et pour Imported Paris ?
MAYSGOLD : Notre objectif cette année c’est d’abord de créer un vrai live rodé, avec une identité plus marquée pour que les gens rentrent vraiment dans notre univers, et pourquoi pas attiser la curiosité des pro. On aimerait faire un maximum de concerts comme on le disait plus tôt, et ça a l’air d’être bien parti avec nos deux concerts en avril (17 et 26) et inch’allah le 4 mai à la Gaîté Lyrique pour un événement Trax !
IMPORTED PARIS (Benjamin) : Organiser des évents, encore et toujours avec les artistes de l’agence mais aussi nos coups de cœur du moment. En bref, ceux qui font la house d’aujourd’hui, sans pour autant proposer les headliners que vous aurez l’occasion de croiser à tous vos festivals cet été.
Quels seraient vos conseils aux jeunes artistes en développement ?
MAYSGOLD : De créer un maximum de tracks et d’arroser les pro intéressés par leur style sur Groover.
On n’a jamais trop osé envoyer des démos à des labels ou des pro en général parce que c’est toujours difficile de viser la bonne personne et surtout de faire de l’auto-promotion.
Que pensez-vous de Groover ? En quoi cela a permis de faciliter votre rencontre et prise de contact ?
IMPORTED PARIS (Benjamin) : Finalement, le seul track proposé aura suffi à nous convaincre. Groover offre un véritable templin aux jeunes artistes qui se lancent, comme nous. Sur ce point, Imported Paris et Groover sont assez similaires et ça nous pousse à collaborer à nouveau.
MAYSGOLD : Groover a été un véritable catalyseur pour nous. On n’a jamais trop osé envoyer des démos à des labels ou des pro en général parce que c’est toujours difficile de viser la bonne personne et surtout de faire de l’auto-promotion. La plateforme nous permet de désamorcer ce rapport un peu gênant pour tout le monde et de communiquer avec des personnes qui sont vraiment à la recherche d’artistes émergents. Au-delà de la plateforme, on a rencontré des gens cools avec une belle vision de l’émergence qui ont envie de nous accompagner et de créer des rencontres : ce qui s’est passé avec Imported, et avec d’autres !
