Nous sommes partis à la rencontre du duo dream pop Atalhos, originaire du Brésil. Un projet solide et authentique à suivre de près pour ces amoureux de musique, de littérature et de cinéma. Et quel bonheur de lire ces mots, de savoir que Groover a un tel impact sur de si beaux projets musicaux. La bienveillance, l’intelligence, les opportunités et la force sont vraiment ce que nous voulons apporter aux artistes, et c’est merveilleux de voir que cela fonctionne si bien.
Cela m’a vraiment aidé à atteindre les curateurs de playlists et les influenceurs, mais le plus important est l’aspect humain en plus. Groover donne l’opportunité aux artistes d’être écoutés avec attention et gentillesse.
– Atalhos –
Atalhos, pouvez-vous présenter votre projet musical ?
Eh bien, nous sommes un duo brésilien étroitement lié à la littérature et au cinéma et nous essayons d’intégrer ces influences à notre musique, notamment dans les paroles et dans les titres des chansons, mais aussi dans la façon dont nous nous présentons dans les vidéos, photos, et réseaux sociaux.
Nous étions un groupe plutôt folk mais depuis deux ans nous travaillons sur notre nouvel album qui change d’univers musical. Je suppose que nous nous rapprochons davantage d’un groupe de dream pop maintenant, favorisant les guitares électriques, les synthés, les claviers, et l’effet particulier que nous avons choisi pour les voix, qui nous aident à créer cette atmosphère de rêve.
[su_youtube_advanced url= »https://www.youtube.com/watch?v=zHNyN5M5jZ0″ title= »Atalhos – A Tentação do Fracasso (Clipe Oficial) »]
Comment est né votre projet ?
Je suis né dans une petite ville de l’état de Sao Paulo, et j’ai appris à jouer d’un instrument quand j’étais au lycée. Nous avions monté un groupe avec quelques amis pour jouer des reprises – en particulier des chansons de groupes que nous écoutions à cette époque, comme Nirvana, Alice in Chains, Bush … nous étions très grunge, hahaha. Après ça, j’ai ressenti la nécessité de créer mes propres chansons et j’ai commencé à écrire et à composer. Quand j’ai fini le lycée, j’ai déménagé à Sao Paulo et j’ai commencé à étudier le journalisme. C’est à ce moment-là que j’ai connu un studio professionnel où j’ai travaillé avec mon groupe et enregistré notre premier album. Je pense que c’est à ce moment-là que nous sommes devenus un vrai groupe, tu sais, avec un album plein de chansons à nous. C’est là que tout a commencé à être plus professionnel.
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Atalhos, vous avez un univers très fort, quelles sont vos inspirations ?
Je suis heureux d’entendre ça parce que nous essayons vraiment d’être authentiques et d’intégrer nos influences et nos inspirations, et je pense que nous y arrivons. Conrado et moi sommes accros à la littérature et au cinéma. Nous aimons mettre certaines références dans nos chansons, mais aussi dans notre posture sur les réseaux sociaux, dans la façon de communiquer avec nos fans. Nous parlons toujours aux fans des livres que nous lisons, nos écrivains préférés comme Marcel Proust, Sartre, Simone de Beauvoir, Camus, Heidegger … J’écris aussi souvent dans notre blog. Il s’agit de créer et de construire cet univers qui ne s’arrête pas à notre musique. On adore élargir toute l’expérience – musique, littérature, cinéma. On installe un univers fort, comme tu l’as dit, dans nos clips vidéo, photos, etc. Je suppose que c’est de ça qu’il s’agit … pas juste faire des chansons, mais essayer de créer cet univers où les gens peuvent profiter de plus que notre musique.
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Qu’est-ce que ça fait d’avoir un projet musical au Brésil ?
C’est beaucoup plus difficile que dans les pays riches, mais en art quand tu as ce genre de difficulté tu peux le transformer ! Je veux dire, tu peux l’utiliser en ta faveur. Ça pousse à être plus bagarreur, comme dit Nietzsche, tu deviens plus fort dans l’adversité. Donc avoir un projet musical dans un pays qui ne supporte pas du tout les musiciens, spécialement avec le genre de président que nous avons de nos jours, c’est une lutte ! Mais ça renforce la confiance en soi et ça rend les victoires également plus plaisantes.
Vous chantez en portugais mais envisagez-vous d’exporter votre musique à l’international ?
Ouais, je pense que chanter en anglais serait la chose normale à faire quand un groupe veut exporter sa musique, mais comme je le disais, je crois que chanter en portugais nous donne cette chose authentique que nous recherchons, cela rend notre projet différent et spécial, et évidemment nous ne voulons pas être comme tout le monde… Je ne me sens pas à l’aise de chanter mes propres chansons en anglais. Pour être honnête, je pense que le plus important est la langue de la musique, le mélodie. Tu sais, quand j’étais enfant et que je ne connaissais pas un mot en anglais, j’aimais tellement les chansons dans les films, etc. et parfois il vaut mieux ne pas comprendre les paroles… hahaha. Quand vous ne savez pas ce que le chanteur raconte mais que vous aimez la mélodie, vous aimez l’ambiance, il y a beaucoup plus d’espace pour l’auditeur pour compléter l’expérience, pour imaginer, pour faire partie de la création aussi.
À quoi ressemble une journée avec Atalhos ?
J’adore les jours nuageux, les jours froids … c’est un peu étrange à dire en tant que brésilien, je sais. J’aime quand un jour naît très ensoleillé et chaud, et en un instant le ciel devient gris, sombre. Tout d’un coup une grosse tempête tombe d’en haut. J’adore la puissance des tonnerres, ces sons monstrueux, et après, le ciel se calme une fois de plus. Je suppose qu’une journée avec Atalhos est à cette image : des moments de colère, de puissance, mais aussi de la tendresse, du ciel bleu après la tempête.
Atalhos, quels sont vos projets pour l’année à venir ?
Nous aimerions beaucoup voyager en jouant notre musique et en faisant la promotion de notre nouvel album qui sortira peut-être au premier semestre de l’année prochaine. Nous avons prévu d’aller en Argentine qui est le pays de notre label, nous avons été en contact avec de nombreux artistes de là-bas, et aussi nous voulions préparer une tournée aux USA et en Europe. J’espère que nous pourrons bientôt avoir un vaccin.
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Quels conseils donneriez-vous aux jeunes artistes en développement ?
Je ne suis pas doué pour les conseils pour être honnête. Ce que je crois, c’est le pouvoir d’apprendre, d’étudier les choses dans lesquelles vous vous trouvez, d’enquêter et de travailler dur sur des choses qui sont importantes pour vous. Je pense qu’être authentique est très important, ne pas essayer d’être quelqu’un que vous n’êtes pas, juste pour vous intégrer. Il est très important de connaître le jeu auquel vous jouez, mais le plus important est de ne pas oublier qui vous êtes. Créez de la musique avec le cœur et travaillez dur pour comprendre le secteur de la musique et les meilleurs moyens pour vous d’atteindre et développer votre base de fans.
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Et enfin, que pensez-vous de Groover ? 🙂
Je suis un passionné de Groover depuis le premier jour où j’ai découvert cette plateforme. Cela m’a vraiment aidé à atteindre les curateurs de playlists et les influenceurs, mais le plus important est l’aspect humain en plus. Nous vivons dans une société d’abondance d’informations, comme le disait le philosophe Byung-Chul Han, ce genre d’hyper-culturalisme nous fait parfois sentir comme des zombies au milieu de tant d’informations, de nombreuses chansons qui sortent chaque jour … Et je pense que Groover donne l’opportunité aux artistes d’être écoutés avec attention et gentillesse. J’ai reçu tellement de bons retours qui m’ont vraiment appris et qui m’ont aidé à améliorer ma conscience de ma propre musique. Et je ne parle pas seulement des « bons » retours, mais surtout des retours avec des critiques solides, des retours très humains et réels. C’est, à mon avis, le triomphe de Groover, vous savez, pour rendre possible la vraie communication entre l’artiste et les critiques (journalistes, curateurs de playlists, influenceurs). Ça aidera tellement d’artistes à mieux comprendre leurs chansons, leur carrière. Cela nous aidera à mieux savoir ce que nous pouvons attendre de nos chansons, et le plus important, cela va nous confronter à la réalité et nous permettre de mieux répondre à nos propres attentes et éviter d’éventuelles frustrations. Je recommande vivement Groover à mes amis musiciens et j’espère que Groover continuera à rendre possible cette rencontre d’êtres humains qui aiment vraiment la musique.