Fontiac signe en management chez Nextone Agency après avoir utilisé Groover

par Dorian Perron

Fort d’une carrière déjà bien fournie au sein du groupe Carbon Airways (Polydor/Universal), Enguérand a pris son envol sous le nom de Fontiac. Grâce à Groover, le jeune prodige de la scène électro a signé en management chez Nextone Agency. Un nouveau départ pour cet artiste à l’ambition débordante.

Groover, ça devient de plus en plus LE moyen par lequel un influenceur peut recevoir de la musique qu’il n’aurait jamais écouté sans ça.

Pouvez-vous présenter vos projets respectifs rapidement, Nextone et ton projet musical Fontiac ?

NEXTONE (Nicolas) : NEXTONE est ma société de management d’artistes que j’ai fondée en 2015 en parallèle d’un master en management et production musicale à l’ESG Paris, et sur laquelle je travaille à plein temps depuis 2017. Je me suis spécialisé au départ sur les musiques indie rock et pop, parce que c’est les styles d’où je viens, que je connaissais le mieux et avec lesquels j’avais le plus d’affinités, avant d’ouvrir de plus en plus à toutes les esthétiques musicales du moment que je suis sensible au projet artistique..

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FONTIAC : Je fais de la musique électro/alternative sous le nom de Fontiac, j’ai publié mon premier morceau en Janvier 2017. Depuis un peu plus de 2 ans je fais évoluer ce projet de la manière la plus singulière possible en termes de sonorités, de colorimétrie musicale, et beaucoup à travers mes visuels. En étant autonome sur ces aspects artistiques de mon projet, je me permets de créer une identité unique et je cherche à la pousser plus loin continuellement. Ma musique est une fusion d’ambiances à la fois spatiales (sans entrer dans le contemplatif), sauvages, racées avec une touche de féérie diabolique, allant d’Interstellar à Tomb Rider et Uncharted.

Fontiac, comment est né ton projet ? Comment s’est développé ta carrière depuis tes débuts ?

FONTIAC : Ce projet est le fruit de ma première expérience de musique électronique que j’ai eu la chance de vivre entre mes 12 et 18 ans, Carbon Airways. Après l’arrêt de ce premier projet, j’ai décidé de prendre le risque de repartir complètement à zéro, en ayant l’ambition de bâtir une équipe touchée par la musique et l’univers visuel que je propose, et qu’ils sauront protéger et défendre, sans travestir l’authenticité de ma vision. L’année 2017 a été pour moi l’occasion de me forcer à sortir du bois et de commencer à lâcher des crashtests musicaux. Grâce à ces premiers morceaux, j’ai pu réunir des premiers auditeurs qui aujourd’hui sont toujours aux aguets pour écouter les morceaux dès leur sortie. 2018 m’a permis d’explorer d’autres combinaisons musicales, et notamment celle dont je suis le plus fier, celle de mon dernier morceau « OTE ».

Ça ressemble à quoi une journée de Fontiac ?

FONTIAC : Aucune journée ne se ressemble (et encore heureux haha), mais elle peut être agrémentée de veille musicale et visuelle, composition (tracks ou live), mix, dessin, rendez-vous, répétitions, concerts, voyage, lecture etc…

Et une journée chez Nextone ?

NEXTONE (Nicolas) : Il n’y a PAS de journée type dans le management d’artistes. C’est ce qui rend les choses si passionnantes. Un jour je vais être en résidence avec un artiste, le suivant sur un festival de l’autre côté de la France avec un autre, puis en rendez-vous avec un directeur artistique, pour finir la semaine en convention professionnelle. Globalement, le métier de manager, c’est beaucoup beaucoup de rendez-vous, des coups de téléphone et des centaines de mails à traiter. Être curieux de ce qui se fait et de ce qu’on nous envoie, être à l’écoute des tendances, et ne rien oublier. Parce qu’on est sur des dizaines de sujets en même temps, et le moindre oubli peut avoir de grosses conséquences sur le développement d’un projet. Mais contrairement à ce à quoi ça ressemble, c’est très cool haha !

Fontiac, à partir de quel moment as-tu ressenti le besoin de prendre un manager pour la gestion de ta carrière artistique ?

FONTIAC : Au moment où la conciliation entre gestion du business et création artistique devenait compliquée. Le manager est un rôle essentiel car il me permet de soigner ce que je créée, sans devoir les bâcler en raison d’une pression et stress liés aux aspects d’organisation pour les concerts par exemple. Un autre aspect qui guide particulièrement l’esprit que je veux instaurer dans mon projet, est de créer une réelle symbiose entre les différents partenaires de l’équipe. Pour moi, chaque acteur a beaucoup à apporter et un manager, dans les moments critiques, me permet de me focaliser sur la création artistique.

C’est une mise en relation ultra-directe entre l’influenceur et l’artiste, qui court-circuite tous les schémas et les barrières qui pouvaient exister entre ces deux univers.

Nextone, qu’est-ce qui vous a plu dans le titre « OTE » de Fontiac quand vous l‘avez découvert sur Groover ?

NEXTONE (Nicolas) : En écoutant « OTE » sur Groover, je me suis dit ‘voilà le genre d’electro que je kiffe. Ça frappe, c’est mélodique, ça défonce !’ T’as envie de te la mettre en écoutant ce genre de sons, c’est puissant. C’est de l’electro de rockers en fait, je vois pas de meilleure description. Il s’avère que ça faisait un moment que je cherchais un projet electro, rien d’urgent ni prioritaire mais j’avais ça en tête depuis facile un an, mais je n’avais rien trouvé qui me bouleversait jusqu’à présent. Quand j’ai écouté ce titre de Fontiac, je me suis tout de suite imaginé ce que ça pouvait donner en live, et je me suis dit que ça avait un potentiel énorme. Forcément avec mon amour inconditionnel pour le rock à l’origine, ça m’a tout de suite parlé. Il m’a envoyé ça mi-décembre, on s’est vu en janvier, et le temps de mûrir cette collaboration on attaque véritablement aujourd’hui.

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Et votre rencontre ensuite, ça a donné quoi ?

FONTIAC : Il y avait une exigence de la part de Nicolas de comprendre les profondeurs du projet jusqu’à connaitre les raisons pour lesquelles j’avais publié certains morceaux en particulier, il fouinait, et ça m’a plu. Je porte une grande attention aux personnes qui souhaitent comprendre tous les recoins de mon projet et qui pourront le défendre sur tous ses aspects.

NEXTONE (Nicolas) : C’était important d’aller chercher l’essence du projet en effet. On a parlé musique, imagerie, de son expérience passée avec Carbon Airways, et puis de pleins d’autres choses comme la scéno et des envies qu’il pouvait avoir pour la scène. Ça a tout de suite accroché parce qu’on voit les choses de la même manière globalement, il a énormément mûri et réfléchit son projet donc on a dès le départ eu toute la matière pour mener des réflexions poussées. C’est un vrai bosseur, il est capable de te sortir un mapping de 10 pages pour te présenter une idée qu’il a eu, et c’est aussi ça qui m’a plu chez lui : il est conscient que le talent ne remplacera jamais le travail, il connait les réalités du métier et du secteur, et pour ça il va se défoncer pour pouvoir passer à l’étape supérieure, à tous les niveaux.

FONTIAC : Sinon, je ne t’en veux pas, mais le dossier faisait 13 pages, haha !

Quels sont vos projets pour l’année qui vient ?

NEXTONE (Nicolas) : En un mot : développement. On va démarrer un travail d’identification pour faire tourner le nom Fontiac dans les réseaux professionnels, développer la fanbase et le projet dans sa globalité, notamment sa direction artistique, pour se diriger doucement vers la sortie d’un premier EP.

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Quels seraient vos conseils aux jeunes artistes en développement ?

NEXTONE (Nicolas) : Allez à fond dans le développement de votre univers. La plupart des artistes qui me contactent sur Groover ont des projets intéressants mais qui sont loin d’être assez matures dans la réflexion artistique. Si un artiste a déjà fait ce que vous faites, alors c’est un vrai problème, pourquoi irait-on vous écouter vous plutôt que cet autre artiste qui fait probablement mieux avec de plus gros moyens ? N’essayez pas de coller aux genres ou aux schémas standards, inventez votre propre manière de faire votre musique. Si c’est bizarre, super ! Vous aurez des choses à raconter. Et c’est la clé : avoir des choses à raconter !

FONTIAC : Lorsque j’ai décidé de manière tranchée de concevoir un univers musical singulier, tout ce que je composais sur le moment et qui ressemblait à quelque chose de déjà existant ou de plastique, je supprimais. Ce qui m’a beaucoup aidé, a été de ne plus du tout écouter de musique électronique et de déclencher comme une castration musicale pour me placer en situation de frustration et ainsi me forcer à écouter de la musique plus organique et plus riche en mélodie. J’ai aussi décidé de ne plus faire de veille musicale sur Soundcloud. Alors, mes constructions de morceaux, mes mélodies et mes textures ont beaucoup évoluées.  Même si penser à faire « différent » m’a permis de cibler mon intention première, ça peut bloquer la créativité et on peut entrer dans un cercle vicieux où on ne se laisse jamais tranquille, et où la spontanéité, qui est source de nos plus belles créations, est réduite à néant. L’art de faire les bons choix et prendre les bonnes décisions. Aussi, il faut être conscient que ce qui fera la différence entre vous et un autre artiste, ce n’est pas la motivation car elle est à la portée de tout le monde, mais à quel niveau vous allez pousser votre discipline.

Le fait d’avoir des retours assurés sur nos morceaux joue un grand rôle sur la considération dont on a besoin pour faire évoluer son projet.

Que pensez-vous de Groover ? En quoi cela a permis de faciliter votre rencontre et prise de contact ?

NEXTONE (Nicolas) : Groover, ça devient de plus en plus LE moyen par lequel un influenceur peut recevoir de la musique qu’il n’aurait jamais écouté sans ça. C’est une mise en relation ultra-directe entre l’influenceur et l’artiste, qui court-circuite tous les schémas et les barrières qui pouvaient exister entre ces deux univers. Aurais-je découvert Fontiac sans Groover ? Probablement. Mais dans deux ans. Sur les festivals. Il aurait alors été entouré par une autre équipe et nos chemins ne se seraient pas croisés professionnellement.

FONTIAC : Groover aide dans un premier temps à entrer en contact avec des médias et pros indépendants, ce qui est un bon point lorsqu’on débute, tout en gardant une certaine indépendance. Mais il permet aussi d’avoir une idée de comment faire avancer son projet sans rester dans le vide des mails sans réponses (qu’on a tous envoyés). Le fait d’avoir des retours assurés sur nos morceaux joue un grand rôle sur la considération dont on a besoin pour faire évoluer son projet.

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