Nous sommes partis à la rencontre de Extraa, un groupe de musique aux vibrations sucrées qui vous fera automatiquement penser aux Beatles, et du label Requiem Pour Un Twister, qui ne regroupe indéniablement que des passionnés de musique. Utilisateurs séduits par Groover, Extraa et Requiem se sont rencontrés grâce à la plateforme. Une collaboration qui s’annonce pleine de musique et d’authenticité !
Je pense que c’est un système très malin, auquel on ne peut qu’adhérer de notre côté vu qu’il nous a permis de trouver le label qui nous correspond très bien.
– Extraa –
Requiem Pour Un Twister et Extraa, pouvez-vous présenter vos projets respectifs en quelques mots ?
Requiem Pour Un Twister : Au départ, Requiem Pour Un Twister était un blog consacré aux nouveautés et à nos trouvailles plus anciennes où nous partagions nos coups de cœurs. A force de traîner dans les concerts parisiens ou sur bandcamp, nous rencontrions beaucoup d’artistes qui nous plaisaient et pour lesquels il n’y avait pas de structure intéressée. Nous avons donc souhaité développer la même identité musicale, soit la pop au sens large avec des groupes français et internationaux sous la forme d’un label vu notre passion pour l’objet vinyle. Notre premier disque a été sorti par mon frère sur son label Croque Macadam en 2011 et marque la naissance du projet. Je l’ai rejoint en 2013 en fondant Requiem Pour Un Twister pour une sortie commune de The Young Sinclairs. Nous avons finalement fait converger les deux marques dans une seule structure en leur donnant une identité propre : pour Requiem Pour Un Twister, le développement d’artistes, et pour Croque Macadam, les projets plus artisanaux et les rééditions.
Extraa : Extraa est un groupe de pop indé 60’s qui existait avant sous le nom de Melody Says, à l’époque où la direction artistique du projet était plus folk singer song-writer et qu’Alix faisait des aller-retours entre Londres et Paris. Ensuite, elle s’est installée définitivement à Paris et a fait évoluer la musique vers un univers plus marqué pop 60’s, avec un son travaillé et des arrangements plus complets, à quatre humains, 8 mains et 40 doigts.
Extraa, comment est né votre projet musical ?
On s’est tous swipé du bon côté sur Tinder et ça a matché.
Pour de vrai, d’une manière hyper classique. Antoine est la première personne à avoir apprivoisé la musique d’Alix, c’est grâce à lui que tout le monde a pu se rencontrer et développer des affinités amicales et musicales.
Ça ressemble à quoi une journée avec Extraa ?
A) Très classique là aussi, on commence la journée en vomissant des arcs en ciel, ensuite notre licorne uber nous dépose sur l’île aux chansons où nous répéterons toute la journée. Puis lorsque nos paupières se feront sentir lourdes, Nounours nous ramènera en nuage jusque dans notre lit, nous bordera et apposera un petit bisou sur notre front.
B) Je pense qu’on peut se baser sur une journée de résidence comme journée standard. Du coup ça commence vers 11h, avec un petit déjeuner au soleil de préférence dans une chouette maison de campagne. On s’échauffe une heure ou deux puis Pedro prépare son « special chili con carne », que nous digérons là aussi au soleil. On joue jusqu’à 18h-19h puis Pedro, encore lui, nous prépare des caïpirinhas, qu’on sirote en regardant la nuit tomber et en écoutant un album des Beach Boys. Puis on se remet au studio tard dans la nuit quand on est bien surs de ne plus être productifs du tout, et dodo.
C) La réponse C
Et une journée chez Requiem Pour Un Twister ?
Une journée chez Requiem Pour Un Twister est bien remplie, il est évident que comme la plupart des structures équivalentes nous ne sommes pas à proprement parler des professionnels de le musique. Si le label fonctionne plutôt bien et est à l’équilibre, il est loin de générer un revenu suffisant pour nous assurer une rémunération. Nous avons un emploi à plein à temps et sommes donc obligés de jongler en permanence entre les deux, nos métiers diurnes ayant souvent la priorité. Au quotidien, cela signifie être extrêmement organisé, faire beaucoup d’heures supplémentaires pour répondre aux e-mails, écouter les démos, envoyer les disques à nos clients bandcamp, aux distributeurs, à nos artistes, aux journalistes, faire les fiches promos, l’administratif, la compta… sans parler de l’aspect réseau, concert ou social qui y est inextricablement lié. C’est un vrai deuxième emploi, sans le salaire, mais c’est une telle passion, le plaisir de recevoir un album d’un artiste avec lequel nous échangeons depuis plusieurs mois est toujours un moment euphorique à chaque fois renouvelé !
Requiem Pour Un Twister, Extraa est le premier groupe que tu signes via Groover, qu’est-ce qui t’a séduit ?
Extraa font une musique qui est à la fois réconfortante et excitante, en écoutant leur musique, il était évident que nous partagions beaucoup de passions communes, la pop 60’s en premier lieu et bien sûr des choses Psych Pop contemporaines, domaine pour lequel nous avons toujours eu une grande appétence. C’est une musique que je comprends et j’étais particulièrement séduit par le son et la voix chaleureuse d’Alix, la limpidité de l’écriture, des compositions et des arrangements.
Et votre rencontre ensuite, ça a donné quoi ?
Requiem Pour Un Twister : Je ne sais pas si Extraa vont vous partager la même impression, mais il me semblait que je comprenais bien le groupe, leurs propos ou leurs influences et que nous partagions de nombreuses passions communes. Il y avait une certaine évidence à travailler ensemble, nous nous sommes tout de suite très bien entendus.
Extraa : Ce qui est marrant c’est que la première fois que j’ai vu Etienne j’avais l’impression d’avoir un pote en face de moi très rapidement, avec qui d’un coup je me suis mise à parler autant musique, que bouquins, que de ma vie perso. On s’est rendu compte qu’on avait beaucoup de connaissances en commun aussi, et ça, je dois avouer que ça m’a vite rassurée. Quand les choses coulent de source c’est très agréable.
Il y aura sûrement un avant/après signature… Extraa, qu’est-ce que avez appris de plus important ces derniers mois ?
Je pense qu’il est encore très tôt pour parler d’un après signature pour l’instant. Mais je pourrais dire que j’ai appris qu’il fallait toujours bien vérifier tous les fichiers mastering (lol), et j’ai bien compris que ce que j’aimais le plus dans la musique c’était vraiment l’écriture et être en studio. Je suis facilement soucieuse face aux deadlines, aux rendus, les réseaux sociaux auxquels on fait face après l’enregistrement. C’est plus oppressant, un peu moins passionnant, et plus forcé.
Extraa et Requiem Pour Un Twister, quels sont vos projets pour l’année à venir ?
Requiem Pour Un Twister : Je pense que nous allons avoir une année plus calme que l’année dernière (pas loin de 10 disques sortis) car niveau travail, je surchauffais un peu. En revanche nous avons des projets très excitants, tout d’abord l’album Pure Bliss de Shmu, une musique très singulière entre Dream Pop et Rock Alternatif, ensuite un superbe EP de pop française de Police Control à placer entre Elli & Jacno, Daho et New Order, puis un autre disque de pop française, cette fois de François Club, plus funk synthétique et espiègle dans la lignée de Sébastien Tellier, l’album d’Extraa et enfin celle qui sera certainement notre plus grosse sortie de l’année, un nouvel album de l’américain Vinyl Williams – petit fils de John Williams – un disque complètement fou mêlant dream pop, psychédélique et bossa nova, je suis convaincu qu’il fera tomber les mâchoires !
Extraa : Ça nous ferait hyper plaisir de jouer au Brésil – Terre de naissance de Pedro bassiste du groupe- et jouer aussi en Mayenne – Terre de naissance d’Antoine batteur du groupe – deux lieux absolument pas antagonistes… Et puis, enregistrer une petite session live après la sortie de l’album ça serait cool, repartir en résidence dans l’Ouest pour bosser le live, faire des concerts cet été, des festivals… classic shit. Sinon Thomas bosse aux élections municipales de Saint Ouen avec la liste « Saint Ouen Debout », lui et Antoine composent actuellement pour leur autre groupe, Melodie Busker. Antoine prépare aussi une série de dates pour Levitation Free, Pedro répète et enregistre pour son groupe Rivers Gather et j’ai moi aussi un autre projet (en français) appelé Hier soir en parallèle d’Extraa.
Quels seraient vos conseils aux jeunes artistes en développement ?
Requiem Pour Un Twister : Première chose, ne pas confondre label, manager, éditeur et booker ! À chacun sa fonction, la nôtre c’est de fabriquer et de vendre de la musique, ce qui nous intéresse donc prioritairement c’est la qualité de la chanson, de la production et de l’enregistrement, évidemment nous pouvons filer un petit coup de main pour le reste mais ce n’est pas notre rôle premier.
En second lieu, d’avoir quelqu’un dans le groupe ou dans leur entourage capable de leur faire faire des démos bien ficelées, aujourd’hui dans notre sphère, s’il n’y a pas un gros nerd de son dans la bande, c’est assez difficile de sortir un disque, les labels qui financent des enregistrements, des producteurs, le mixage sont excessivement rares et ça se fait quasiment toujours avec des moyens réduits, il faut être ingénieux, faire énormément de choses soi-même et bien travailler l’identité du groupe en amont : concept, sonorités, identité graphique, influences,…
Enfin, bien identifier la cible, aller regarder les groupes similaires au vôtre, demander à vos amis musiciens et viser les labels sur lesquels ils sont signés. Je reçois encore beaucoup de trop démos qui n’ont absolument rien à voir avec notre esthétique, viser large signifie rarement viser juste !
En définitive, la majorité de nos signatures se font par cooptation, il est rarissime que cela soit sur démo et je le regrette.
Extraa :
- Travailler régulièrement son instrument
- Suivre son instinct
- Faire ce qu’on aime et ne jamais se dénaturer
- Toujours garder en tête le sens dans ce qu’on fait
- Ne faire confiance qu’à soi-même, ses amis, et sa famille
- Trouve un vrai travail, merde ! Et va ranger ta chambre
Et enfin, que pensez-vous de Groover ?
Requiem Pour Un Twister : C’est une plateforme extrêmement pratique, cela permet d’émettre un avis rapidement et simplement et d’avoir accès à un panel de leaders d’opinions extrêmement large. Je m’en sers d’ailleurs également pour la promo, tous mes crédits feedbacks sont réutilisés pour promouvoir les chansons de mes artistes.
Extraa : Je pense que c’est un système très malin, auquel on ne peut qu’adhérer de notre côté vu qu’il nous a permis de trouver le label qui nous correspond très bien.
► Success Story : BluVee travaille main dans la main avec le label Yearning Music grâce à Groover