Bantunani est un auteur, compositeur, producteur et showman, au carrefour entre afrobeat, jazz, rock, New Jack et funk. Groover lui a permis de gagner en visibilité lors de la promotion de son album Perspectives. Nous sommes parti.e.s à sa rencontre pour en apprendre davantage sur son univers, sa façon de penser et ses projets 🙂
Aussi étrange que cela puisse être, je crois que j’ai trouvé en « Groover » la plateforme promotionnelle par excellence qui faisait tant défaut à la scène musicale.
– Bantunani –
Bantunani, peux-tu présenter ton projet musical ?
Bantunani, c’est plus qu’un projet musical, c’est la musique d’un afropolitain mélomane et enfant de son siècle.
L’enfant qui tente de retranscrire en musique l’observation d’un monde qu’il ne reconnait plus, un monde qui a cessé de groover.
Bantunani est avant tout la quête d’un groove crossover, qui dépasse les frontières et les carcans, qui ose les perspectives et les convergences. Ma musique porte les racines africaines, un savant mélange de rythme live et de musique électronique où Funk, soul et rock se brassent pour susciter l’émotion. L’album Perspectives est donc le point ultime de cette aventure débutée en 2006.
À travers ces 13 titres inédits, j’ai voulu repousser les limites du concept d’une musique dansante mais consciente. Pour moi, un artiste doit dire des choses. Il est le messager atemporel, le pont entre le présent et le futur, le lien entre l’art et la réalité, celui qui ouvre les portes de l’imaginaire, donc des Perspectives.
Quelles sont tes inspirations ?
Je suis la plus parfaite illustration de la phrase Nietzschéenne, « la vie sans musique serait une erreur ». Mais de quelle musique ? Je réponds celle qui corrige les erreurs. Depuis ma plus tendre enfance, je me suis nourri de la musique des peuples que je croisais ici et là plutôt que d’un style. Je suis un immigré des quartiers populaires qui, depuis les années 80 a vu le disco finissant devenir funk, la funk devenir RnB puis Pop sans oublier le HipHop. En réalité l’afrofunk, ce style que l’on m’attribue n’est rien d’autre qu’une synthèse, une grande playlist en perpétuelle évolution. Je ne pense vraiment pas avoir créé quelque chose, on subit la grammaire complexe de la création qui est en fait, la transformation d’une matière qui nous échappe. Voilà ma définition de l’inspiration.
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Ça ressemble à quoi une journée avec Bantunani ?
Si beaucoup de gens découvrent le confinement, je pense que bon nombre d’artistes connaissent déjà cet état d’isolation et de reclus qui consiste à vivre en marge de la société que l’on analyse et tente de décrire. Mes journées sont faites de moments de studio, d’instants de composition spontanés avec mes enfants….et la partie la plus délicate : assurer la promotion, la gestion du catalogue qui commence à grandir. Je vous rassure une bonne journée s’achève toujours autour d’une bière et plus si affinité.
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Qu’est-ce que tu as appris de plus important depuis la naissance de ton projet ?
La musique est une dynamique, il faut croire en son destin. Quand la vérité touche l’art, personne et aucune critique ne peuvent changer le cours d’un travail authentique, vouloir toucher l’universel.
Quels sont tes projets pour l’année à venir ?
Survivre assez longtemps pour que le public découvre la magie extraordinaire que contient l’album, Perspectives. J’aimerais accentuer mes collaborations avec les ingénieurs qui ont fait le nom Bantunani. Si je peux, j’irai à Londres, travailler avec James Auwarter pour concilier encore plus le son analogique et le son numérique.Cet ingénieur aux 3 grammy Awards a vraiment changé ma musique avec cette touch urban beat. Il y a aussi Sefi Carmel qui a magistralement ébloui le titre Another Place. Donc je rêve de faire des remix et surtout…..retrouver la scène pour, rien qu’une fois, porter la transe vaudou, brasser les peuples et chanter la paix. L’improvisation me manque.
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Quels seraient tes conseils aux artistes en développement ?
Osez la différence, ne tombez pas dans les pièges du produit marketing ou de l’artiste attendu. Je trouve que la musique actuelle manque cruellement de risque et d’esprit d’ouverture. La jeunesse ne pense qu’au Buzz, ils méprisent le message. N’oubliez jamais de chanter l’espérance.
Et enfin, que penses-tu de Groover ?
Aussi étrange que cela puisse être, je crois que j’ai trouvé en « Groover » la plateforme promotionnelle par excellence qui faisait tant défaut à la scène musicale. Le nom même me parle. Je dirais simplement que Groover a dynamisé la visibilité de l’album Perspectives. Voilà enfin un guichet unique vers la convergence, les artistes sont tous égaux car ils doivent y défendre une musique, un projet authentique et non un Buzz ou des vues YouTube. Je suis d’autant plus fier que c’est un projet qui est portée par une équipe de jeunes entrepreneurs et philanthropes. Je vous le dis Groover c’est le futur. Je vous remercie encore. Vive Groover et vive le Groove.
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