Tou.te.s les jeunes artistes se retrouvent un jour confronté.e.s à une montagne de démarches qu’un label de musique peut régler pour lui. Parce que oui, produire un disque, c’est un bazar sans nom, pavé d’obstacles difficiles à franchir seul.
Qu’est-ce que les labels de musique peuvent vous aider à faire ? Tout ce qui dépasse la création en fait, de trouver un studio et les bonnes personnes pour vous aider à produire, à la distribution de vos enregistrements jusqu’à la communication autour de votre projet musical.
Alors certains montent leur propre label, d’autres tentent d’intégrer les majors de la musique, chacun a une approche différente. Le point commun, c’est le besoin de se faire une place dans l’industrie du disque, afin de se faire aider à atteindre le sommet des tops musicaux.
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Vous cherchez un label mais vous n’avez pas de contact ? ⬇️

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1. C’est quoi un label de musique ?
Lorsqu’il s’agit de produire un disque, le musicien a besoin de ressources pour qu’il atteigne sa cible, le public. Pour ça, la meilleure rampe de lancement, c’est le label. Ok mais qu’est-ce que c’est vraiment un label ? Il en existe différentes sortes mais leur but est tous le même : vous faire réussir.
En gros c’est une équipe dédiée à votre réussite. Dans cette équipe, on trouve différents corps de métiers. Dans le désordre, on y retrouve une structure juridique qui va gérer tout ce qui touche à vos droits – on en parle en fin d’article. On y trouve aussi une team communication, qui va, comme son nom l’indique, s’occuper de votre com, qu’elle soit digitale ou non. Il y a aussi les chargés de projet, des personnes qui vont vous aider à gérer les différents aspects de votre projet, c’est un poste assez global. En général ça sera votre interlocuteur principal.
Les métiers de la musique sont nombreux, on trouve aussi au sein d’un label, les directeurs ou directrices artistiques. Ce sont eux qui vont vous aiguiller sur les bonnes couleurs musicales ou sonores à développer.
Les chanteurs, les djs techno, les artistes rap français ont beau avoir des publics et des directions différentes, ils ont tous un point commun : l’envie de sortir un premier album. Cette envie peut se matérialiser de différentes manières :
- En autoproduction
On distribue soi-même, on fait sa communication, on gère ses relations presse, bref, c’est fait maison, porté à bout de bras par celui qui crée.
- Aidé d’un label indé
Un label indé c’est une petite structure non reliée aux grandes maisons de disques ayant donc une marge de manœuvre plus élevée, mais une puissance de frappe, de distribution, moins élevée.
- Avec une maison de disque
En général, c’est pas simple d’être repéré par une grande maison de disques quand on démarre, mais après tout pourquoi pas. La force de frappe est énorme, vous serez en distribué chez votre disquaire préféré et tous les autres. Votre projet sera décliné en disque, en vinyle, en streaming. Les éditeurs tenteront de placer vos titres dans des pubs, des films et autres produits culturels. Bref, à vous le tops des charts.
| Lire aussi : Comment signer en label quand on est artiste indépendant ?
2. À quoi sert un label de musique ?
2.1 La distribution musicale
Faire de la musique enregistrée c’est que le début du chemin. Votre nouvel album doit vivre. Pour ça, il faut le distribuer. Alors il existe pas mal de solutions, la meilleure c’est quand c’est un label indépendant ou une maison de disque qui s’en occupe pour vous, car c’est pas ce qu’il y a de plus simple.
Enfin vous pourriez décider de l’upload uniquement sur Soundcloud, mais bon, la portée sera moindre. Un label va s’occuper de le mettre sur toutes les plateformes de streaming comme Apple music et consorts, ainsi que dans les bacs des différents disquaires si vous le souhaite.
Même si vous décidez d’avancer en indé, vous pouvez avoir un deal de distribution seulement avec un label. Les distributeurs digitaux ont leurs limites, les majors du disque sont là pour vous aider à atteindre une plus grande cible.
2.2 La communication
Par les temps qui courent, la communication vous le savez, c’est le nerf de la guerre. Vous ne battrez pas de records sans une belle communication. Évidemment, vous pouvez faire pas mal de choses tout seul, en suivant nos conseils par exemple. Mais un label va vous aider à faire des clips, trouver les meilleures personnes pour faire vos pochettes de disques, bref tous les prestataires possibles pour que vous ayez le matériel nécessaire pour communiquer.
Que vous soyez chez un nouveau label, chez n’importe lequel des labels indépendants français, ou un major, la communication est un point central du projet, alors généralement, ils ont les bons communicants en interne.
2.3 Le marketing et la promotion musicale
Les nouveaux talents que vous êtes ont besoin de bien plus qu’une belle pochette d’album. Il faut une belle stratégie de marketing musical. C’est un coup de pouce nécessaire pour un lancement (et même pour la suite). Le marketing, ça permet d’apprendre à connaître le marché, connaître sa cible, et d’élaborer la stratégie qui va permettre de toucher le plus de monde possible. Dans un label, vous avez toujours un pôle dédié !
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2.4 Le financement et le matériel
Mais avant la communication, il faut que vous produisiez de la musique dans les meilleures conditions possibles. Alors oui, votre home-studio va vous manquer mais vous verrez quand Sony music, ou Warner va vous envoyer dans les meilleurs studios du pays, le tout à leur frais, vous allez vite oublier l’époque où vous deviez vous enregistrer, mixer, masteriser votre musique.
2.5 Réseau et carnet d’adresse du label de musique
Vous faites de la musique électronique ou tout autre type de musique, vous voulez qu’elle touche un maximum de monde, il vous trouvera des relais pour en parler. Des relais qu’est-ce que c’est ? Des médias, des influenceurs, la presse quoi. Et pour ça il faut avoir le bras long, connaître du monde. Ce n’est pas toujours le cas chez les musiciens qui démarrent, en revanche une maison de disques ou les labels connaissent le game.
Que ce soit pour vous trouver une place sur un des nombreux festivals en France, ou dans les médias adéquats, ils seront là pour ça. Avant ça en revanche, vous pouvez faire appel à Groover.
Avoir un carnet d’adresses, c’est aussi avoir accès aux meilleurs producteurs, aux meilleurs réalisateurs musicaux, ou meilleurs réalisateurs vidéos, bref, c’est la possibilité de mettre à votre service les meilleures personnes possibles pour vous aider à avancer dans votre projet.
2.6 Le merchandising
Les grandes maisons de disques comme Universal music group par exemple sont capables de trouver les meilleurs moyens de générer des revenus, ce qui vous permettra par la suite d’alimenter votre projet artistique. Le merchandising est un moyen d’y arriver, on capitalise sur votre aura, on dérive votre image, pour générer du chiffre.
2.7 Le soutien moral
L’industrie musicale est une grosse machine à laver dont on ne ressort pas toujours indemne. Il y a encore quelques années, le sujet de la santé mentale n’était pas sur toutes les bouches dans une maison de disques mais désormais, tout producteur de disques sait qu’un artiste n’est pas uniquement là pour générer des œuvres musicales et toucher des royalties. Un bon label de musique est un label attentif au bien-être de ses artistes, en diminuant au maximum leur charge mentale, pour qu’ils ou elles puissent se concentrer sur la création.
| Lire aussi : 10 conseils pour attirer l’attention des labels

3. Le contrat musique quand on signe en label
Parlons juridique maintenant, la partie fun de cet article. Il existe trois types de contrats différents avec un label, c’est bien de les connaître afin de savoir où vous mettez les pieds. Après le meilleur conseil qu’on puisse vous donner, que vous soyez dans le blues, la soul, le punk, la folk, l’électro, le hip-hop, peu importe les genres, faites-vous aider d’un juriste ou d’un avocat, c’est important.
Les catalogues des maisons de disques sont truffés de musique d’artistes qui n’ont pas tout pigé aux différentes possibilités qui s’offrent à eux, informez-vous.
On commence par le contrat d’artiste. Celui-ci peut faire peur, beaucoup d’artistes s’en sont plaint. Le label est propriétaire de votre musique. En gros, il le produit, prend en charge toutes les dépenses, mais en tire un grand pourcentage des bénéfices. En fait, au moment de signer, vous allez négocier le pourcentage que vous allez en tirer, on parle de 8% en moyenne, ce sont les royalties. Ça fait peur n’est-ce pas ? Peut-être, seulement il n’y a pas que du négatif. Dites-vous que c’est le prix à payer pour être entouré d’une équipe compétente. On n’a pas tous les ressources nécessaires pour faire de sa musique enregistrée, le prochain tube de l’année. Dans le point précédent, on listait ce à quoi peut servir un label, et bien vous avez accès à tous ces services quand vous avez un contrat d’artiste, donc en bref, ça peut être un coup de pouce énorme.
Ensuite, il y a le contrat de distribution. C’est simple, on en parlait un peu plus haut, c’est le fait de rester indé, de produire sa musique soi-même, et d’en tirer les bénéfices. En revanche, c’est vous profitez du réseau de distribution du label, contre 40% de vos revenus. À lire ça, on se dit que ce contrat est sûrement la meilleure option, n’est-ce pas ? Mais posez-vous la question, est-ce que vous avez les compétences nécessaires pour atteindre le stade que pourrait vous faire atteindre un label en contrat d’artiste ? C’est pas impossible que 8% de royalties soit plus rémunérateur que 60% d’un bide. Quoiqu’il arrive, à vous de faire le choix.
Dernier point, le contrat d’édition. Là on ne parle plus d’accompagnement artistique, les professionnels avec qui vous allez travailler sur le sujet n’ont qu’une mission : placer votre musique dans n’importe quel produit culturel ou médiatique possible, du film à gros budget jusqu’au défilé de mode en passant par la pub, bref partout. Là le deal, c’est 50% des droits d’auteur, que vous récolterez via la SACEM. Attention les droits d’auteurs ne concernent que les auteurs-compositeurs. Si vous êtes interprète, on parle de droits voisins. Deux notions encore bien compliquées, qu’on a pris le temps d’expliquer dans cet article.
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