On a rencontré Ysé Sauvage, auteure, compositrice et interprète de talent. Dans son EP Scenario sorti en octobre dernier, elle y instille une sorte douceur éclairée, emplie de grâce et de mélancolie. Une atmosphère propice à la quiétude et à la rêverie qui a conquis nombre de médias présents sur Groover, et lui a permis de donner un élan décisif à sa carrière.
C’est une plateforme qui va aller très loin pour accompagner les artistes en développement
Peux-tu me parler de ton projet musical ? Qu’est-ce qui t’a amené à produire tes propres chansons ?
YSÉ : Ysé Sauvage est un projet de musique pop/folk dans lequel je suis auteure, compositrice et interprète. C’est après avoir vécu au Canada pendant 6 mois à l’âge de 14 ans que j’ai pu découvrir la folk, la country, le jazz, des styles qui sont omniprésents dans la culture musicale d’Amérique du Nord et c’est ce qui a révéler mon envie d’écrire. Rapidement, à mon retour en France, j’écris mes premiers titres et suis repérée par File7, scène de musiques actuelles, qui me prennent comme artiste accompagnée. J’enregistre cette année là mon premier EP « Pieces » en 2015 et enchaîne de nombreuses premières parties telles que Yael Naim, Tété, Noa, Jeanne Added, Christophe Maé, Sarah Blasko…
Pourtant, faire de la musique mon métier n’a pas toujours été une évidence. A l’âge de 3 ans j’entrais au conservatoire en violoncelle et cela pendant plus de 10 ans. Mais la formation classique ne me plaisait pas réellement alors j’ai pu négocier avec mes parents afin d’obtenir des cours de guitare et de batterie à côté. J’ai eu l’impression qu’on m’offrait une liberté musicale, avec moins de règles et plus d’expression de soi. C’est l’envie d’écrire qui a changer ma vision de la musique; je peux dire ce que je veux et comme je veux. C’est un sentiment d’indépendance incroyable.
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Ça ressemble à quoi une journée d’Ysé Sauvage ?
YSÉ : Je cours partout, tout le temps .Une journée d’Ysé Sauvage c’est beaucoup de travail et peu de temps libre. Je jongle entre répétitions, concerts, voyages, cours, organisation de festivals, et je cuisine beaucoup et ça prend du temps ça aussi ! Je ne gère pas très bien les journées calmes, c’est mon petit côté hyperactif.
Quels sont tes projets pour l’année à venir ?
YSÉ : Cette année, l’un de mes objectifs premier est de faire découvrir mon nouvel EP Scenario sur scène notamment. Actuellement nous sommes en préparation de la tournée pour ces prochains mois. Je serais beaucoup en festivals cet été. En parallèle, je continue d’écrire et de réfléchir à la suite. Je pense qu’on repartira en studio ces prochaines semaines pour préparer la sortie d’un nouveau single avant l’été.
Récemment, tu as sorti ton 2e EP, tu figures dans le Top 10 Ricard Live, ça démarre à fond ! Qu’est-ce que tu as appris de plus important ces derniers mois ?
YSÉ : La sortie de Scenario en octobre 2018 a reçu un bel accueil et j’en suis vraiment heureuse. La release party aux Étoiles à Paris affichait complet, c’était une première belle étape de sortie. Un mois plus tard, j’étais dans les 10 finalistes du Tremplin Ricard Live [aux côtés de Solal Roubine, sur scène pour le Groover Showcase #4] et c’est en janvier après un passage au Café de la Danse que j’ai pu remporter le prix du Public. Entre cette sortie d’EP et maintenant, j’ai fait beaucoup de promo et de concerts dont la première partie d’Ibeyi en février.
Ces derniers mois j’ai énormément appris sur scène. Au début du projet, j’étais seule et scène et c’est que depuis quelques mois que je travaille avec 2 musiciens, dont mon guitariste/bassiste Louis Chaâl qui a pu faire les arrangements de mon nouvel EP. J’apprend continuellement à être sur scène avec eux, et je me sens de plus en plus à ma place. L’arrivée de mes musiciens m’a permis de me donner le droit de lâcher un peu prise et apprendre à m’amuser. J’ai beaucoup de chance d’être bien entourée sur scène et par mon équipe. Je crois que ce que j’ai appris de plus important est de s’entourer des bonnes personnes qui croient au projet et qui ont autant envie que moi d’aller loin, j’ai la chance d’être tombée (et par une série de grands hasards) sur ces gens là. Du coup, j’ai très hâte pour la suite.
Quels seraient tes conseils pour les artistes en développement ?
YSÉ : Se sentir légitime d’être là. Je crois que c’est la chose la plus difficile au début. J’ai encore un long chemin à faire dans ce domaine là. Ensuite, je mets de l’importance à toujours essayer de trouver des solutions, c’est aussi une force pour un artiste en développement. Il y a mille façons d’y arriver et je crois qu’il faut rester fidèle à soi même et se faire confiance. Mais le plus important c’est le travail, le travail, le travail, ça finit toujours par payer !
Que penses-tu de Groover ? Qu’est-ce que ça t’a apporté ?
YSÉ : C’est ma manageuse qui m’a introduit à Groover que je ne connaissais pas et ça a changé beaucoup de choses pour le projet. Cela nous a permis de créer des liens rapidement avec des professionnels et obtenir des résultats concrets pour une meilleure visibilité du projet. Grâce à Groover j’ai pu tourner des live sessions et obtenir une réelle mise en avant web (articles/playlists) grâce à plusieurs médias qui ont pu apprécier le projet. Récemment Groover a pu contribuer à mon passage pour un Sofar Sounds en mars. Je pense que c’est une plateforme qui va aller très loin pour accompagner les artistes en développement et je suis ravie de faire partie de la team Groover !