Azan Caro collabore avec Poincare Records après avoir utilisé Groover

par Dorian Perron

On a rencontré Pierre-Henri Santelli alias Azan Caro, jeune producteur de musique électronique de seulement 20 ans et la maison de disques indépendante Poincare Records. Utilisateurs séduits par Groover, côté artiste comme côté label, Azan Caro et Poincare Records se sont rencontrés grâce à la plateforme. Une collaboration qui s’annonce riche en nouveaux défis et opportunités. Interview croisée.

Je conseille Groover à tous les artistes qui cherchent recevoir des feedbacks sur leurs créations. Il n’y a rien de mieux pour progresser que de communiquer avec d’autre professionnels.

Poincare Records, pouvez-vous nous présenter en quelques mots en quoi consiste votre structure ?

Poincare Records (Julien) : Poincare Records est un label indépendant et digital de musique électronique. Mon but est d’aider des artistes émergents à se développer personnellement et musicalement. Depuis un an, j’ai créé un studio de mixage et mastering dédié aux artistes émergents. Les services et les prix sont adaptés aux problématiques que peuvent rencontrer les jeunes artistes (un accompagnement poussé, des conseils artistique et technique, un suivi dans le temps…)

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Azan Caro, comment est né ton projet musical ?

Azan Caro : Ce projet a commencé il y a tout juste 1 an, en quittant le conservatoire de Paris après avoir étudié le piano classique, j’ai commencé à chercher des musiciens autour de moi qui étaient curieux de toucher à autre chose. J’ai mis à profit toute cette notion théorique qui m’a suivi tout au long de mon parcours pour mes inspirations en musique électronique. Quelques années en arrière, comme beaucoup, je fréquentais la regretté club parisien Concrete ou encore la Machine du Moulin Rouge. Certains artistes ont confirmé mon envie de côtoyer ce monde, si petit finalement.

Aujourd’hui j’étudie un Bachelor à la dBs Music à Berlin, c’est une université focalisée sur la production en musique électronique, chose qui était impossible de trouver en France pour être diplômé dans ce milieu avec une vraie licence. Je dirais que Berlin a forgé et construit ce projet Azan Caro, cette grande cour de récréation apporte des idées nouvelles, me force à travailler en sortant de ma zone de confort et les rencontres aussi sont aussi évidemment plus nombreuses là-bas.

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Partez à la découverte de son univers musical sur Soundcloud !

Ça ressemble à quoi une journée de Azan Caro ? Et une journée chez Poincare Records ?

Azan Caro : Les journées sont tout le temps si différentes et le processus créatif également. Le plus souvent, je pose mes doigts sur le clavier et j’improvise, puis je choisis une partition classique, comme Debussy par exemple (certaines harmonies lèguent dans nos doigts des empreintes que l’on n’oublie pas), puis j’examine l’écriture. Par rapport à mon improvisation, comment mélanger la mélodie sortie de ma tête avec la méthode d’écriture qu’utilisaient les grands maîtres ? Parfois ça se passe comme ça.

Sinon je prends mon ordinateur et je n’utilise que le clavier pour produire, ce qui me force à particulièrement travailler la technique. Les deux méthodes sont reliées à un processus assez spontané finalement. Mais il m’arrive aussi de rester sans composer pendant 1 semaine entière, cette petite pause c’est comme une fin de round pour un boxeur, on en a besoin.

Poincare Records (Julien) : Les journées sont découpées entre mes différentes activités. Le matin, j’écoute les démos que je reçois et je fais pour chaque personne un retour écrit et détaillé. Ensuite je passe une grande partie de la journée dans mon studio. Je travaille sur beaucoup de projets différents (pas forcément lié au label). Je passe pas mal de temps sur chaque projet pour assurer un suivit le plus complet possible. La fin de journée est souvent consacrée aux échanges sur les réseaux sociaux. Je suis et assiste beaucoup d’artistes via Facebook. C’est un parfait moyen pour moi d’être proche quand il n’est pas possible de l’être physiquement.

Poincare Records, qu’est-ce qui vous a plu dans le titre « No Valentine » de Azan Caro quand vous l‘avez découvert sur Groover ?

Poincare Records (Julien) : Ce qui m’a plu, c’est que ça sonnait différemment de ce qui se fait sur le marché. Même si le titre n’est pas du tout dans notre ligne artistique, j’ai quand même voulu travailler avec Azan Caro.

Et votre rencontre ensuite, ça a donné quoi ?

Azan Caro : C’est une collaboration à distance depuis le début et c’est ça qui est intéressant. On s’envoie beaucoup de messages entre les travaux et aussi quelques appels importants. J’ai une totale confiance en son travail et ses feedbacks sont toujours très clairs – qu’ils soient techniques ou musicaux, on est tous les deux à l’écoute et on prend des décisions ensemble.

Avec “Tiramisu” j’ai compris qu’il fallait continuer cette collaboration, le groove était là, les pads sonnaient comme je le souhaitais, et le dynamisme des percussions donnait un sens majeur à la musique. Pour résumer, on ne s’est jamais vu mais on parle la même langue, donc on commence à se connaître.

Quels sont vos projets pour l’année qui vient ? Pour Poincare Records et pour Azan Caro ?

Poincare Records (Julien) : Je me questionne beaucoup pour la rentrée prochaine. Le modèle économique de label indépendant digital a de moins en moins de sens pour moi. L’idée de base est d’aider des artistes à se construire et développer leur musique. Aujourd’hui c’est une chose que je fais de manière beaucoup plus concrète avec le studio. Je pense donc que je vais me concentrer sur cette partie en créant de nouveaux services pour répondre encore plus aux problématiques techniques et artistiques que peuvent rencontrer les artistes émergents aujourd’hui.

Azan Caro : Un projet est en cours et a commencé depuis quelques semaines déjà, il consiste à sortir une track par semaine, chaque vendredi, pendant tout l’été. Déjà trois morceaux sont disponibles sur Soundcloud et la collaboration avec Poincare Records a commencé surtout pour le master de tous ces titres, c’est un challenge pour nous de travailler en continu sur de nouveaux travaux nouveaux et différents les uns des autres. Ça nous pousse à prendre les meilleurs décisions sur une courte durée, ce qui est plutôt efficace pour la suite.

Voir aussi : 5 conseils pour réussir ton mixage audio, par un producteur

Ensuite j’aimerais organiser ce que j’appelle un “Collectif Éphémère”. Le principe est de connecter deux producteurs (mais pas forcément du même univers) et leur donner 7 jours pour composer un titre. Le monde de la musique électronique et ses acteurs sont très souvent pointés du doigts pour leur individualisme, ce projet permet de créer un lien entre musiciens et de s’ouvrir davantage au mélange des genres. C’est encore les prémices donc je n’en dirai pas plus.

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Quels seraient vos conseils aux jeunes artistes en développement ?

Azan Caro : « Believe in your dreams« . Le pire est de s’enfermer dans sa chambre du matin au soir en oubliant de manger. Le monde extérieur donne des réponses dans la composition personnelle. C’est évident. Dans le travail, je conseille la curiosité de sortir de sa zone de confort. Avec toujours un petit croque-monsieur sur le côté [rires].

Poincare Records (Julien) : J’aimerais conseiller aux jeunes artistes en développement de travailler dur et de prioriser leur investissement sur leur musique.

On peut créer la relation avec des labels et médias français ou internationaux très facilement sans envoyer une dizaine de mails perdus

Que pensez-vous de Groover ? En quoi cela a permis de faciliter votre rencontre et prise de contact ?

Azan Caro : Je conseille Groover à tous les artistes qui cherchent recevoir des feedbacks sur leurs créations. Il n’y a rien de mieux pour progresser que de communiquer avec d’autre professionnels. J’ai beaucoup modifié mes tracks après plusieurs retours et commentaires, parfois on est pas d’accord mais chaque avis extérieur est important. On peut créer la relation avec des labels et médias français ou internationaux très facilement sans envoyer une dizaine de mails perdus, oui c’est frustrant parfois.

Poincare Records (Julien) : Je ne pourrais dire mieux.

Vous aussi contactez les meilleurs médias musicaux et développez votre projet avec Groover !

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