Nous sommes allés à la rencontre de CEYLON, ATEA Production et Fauchage Collectif. La magie de Groover a encore frappé, CEYLON signe avec ATEA Production (Tournées, Management & Développement à 360°). Séduits par l’authenticité du groupe, la vision et les valeurs du projet déjà mis en place avec Fauchage Collectif, ATEA Production rejoint l’aventure et la suite s’annonce prometteuse. Au menu 2020, une sortie d’album et de nombreux concerts, CEYLON est inarrêtable avec cette équipe qui s’agrandit !
Pour moi, [Groover] c’est un nouvel intermédiaire dédié aux groupes qui n’ont pas encore l’entourage et les moyens d’avoir un attaché presse, un booker, un producteur ou un manager à plein temps.
– Léo Lenvers – Fauchage Collectif –
Pouvez-vous présenter vos projets respectifs en quelques mots, ATEA Production, Fauchage Collectif et votre projet musical CEYLON ?
ATEA Production : Depuis 2003, nous dénichons des projets musicaux novateurs et authentiques allant du jazz à l’électro-brass en passant par le rock et la musique du monde. Nous avons une vision sur du long terme, nous sommes à l’écoute de l’artiste et de son projet de carrière pour les nouveaux talents comme pour les artistes plus confirmés. Cette proximité nous permet d’élaborer, ensemble, une stratégie d’accompagnement et de développement autour d’une actualité pour le montage de tournées en France et à l’international.
Fauchage Collectif : Nous cherchons à créer des espaces d’expression et de liberté. Nous voulons mettre en lumière des artistes rarement classables dans un unique “genre”, qui œuvrent dans le décalage, l’absurde ou l’expérimentation. Sensibles aux mutations des styles artistiques, nous portons nos regards sur les croisements tout en gardant un axe central : l’énergie du live.
CEYLON : CEYLON compose une musique instinctive et festive sur laquelle les mots fusent au rythme des percussions, basses et autres oiseaux. Auréolé d’une vibrante synergie de groupe, CEYLON propose de la transe instrumentale et on raconte même que leurs concerts mettent le public dans un état hypnotique et poétique…
Louise, Tristan, comment est né votre projet ? Et on est curieux, d’où vient le nom CEYLON ?
Nous nous sommes rencontrés en 2014 pendant le festival d’Avignon où nous avons joué sans interruption durant un mois tous les soirs dans la rue au milieu des gens. Par la suite, nous nous sommes téléportés dans la ville rose pour continuer à créer et dessiner notre univers. En 2017, notre duo se transforme avec l’adjonction de Lucas (guitare / oud), Pierre-Jean (basse) et Sacha (batterie).
Une des raisons pour laquelle nous nous appelons CEYLON fait référence au temps. Prendre le temps de développer un morceau nous permet d’accéder à des sensations profondes qui sont les racines de nos morceaux.
Ça ressemble à quoi une journée d’artiste de CEYLON ? Une journée de booker chez ATEA Production ? Et une de manager chez Fauchage Collectif ?
CEYLON : Une journée d’artiste chez CEYLON n’a pas de durée. On oublie la notion du temps et on passe directement à l’action. Il faut allier le corps et l’esprit pour réussir toutes les missions.
Le programme :
- Découvrir de nouveaux coups de cœur musicaux pour nous nourrir (coucou Groover)
- Créer, Danser, Répéter (just dance)
- Bien manger pour mieux trouver (tous végétariens)
- Créer, Lire, Répéter (just read)
- Jouer au Foot, c’est important l’esprit d’équipe quand on fait de la musique (hein hein)
- Créer, Regarder, Répéter (just watch)
- Dormir un peu mais pas trop (la nuit c’est beau)
ATEA Production : Une journée chez ATEA varie suivant les périodes entre mettre en place un projet (accompagnement, visibilité, diffusion) et démarcher les diffuseurs pour trouver des dates. Nous sommes sans arrêt en veille pour dénicher de nouveaux lieux ou festivals, nous calons des réunions avec les artistes pour avancer sur leur projet respectif, nous nous déplaçons dans les festivals et salons pour rencontrer les programmateurs, nous nous occupons des feuilles de routes, des contrats, des fiches de paies, de l’administratif de la structure… bref il n’y a pas de journée type mais un objectif nous anime chaque jour : faire avancer et découvrir les projets de nos artistes.
Léo Lenvers – Fauchage Collectif : Mes journées sont variables et découpées selon mes différents projets : musicien avec Princesse Näpalm ou LN-VR ; le management de CEYLON, Angle Mort & Clignotant et Vorace ou la production de concert avec Fauchage Collectif. Pour parler plus spécifiquement du management de CEYLON, c’est beaucoup de discussions et d’écoutes pour orienter et guider les choix du groupe. Mon but est de trouver un équilibre entre la douce folie des grandeurs et la réalité économique du projet. Je préfère l’approche médecin généraliste plutôt que spécialiste. Pour moi, cet aspect 360° est adapté à la vision globale du management d’artiste.
ATEA Production et Fauchage Collectif, qu’est-ce qui vous a plu dans l’univers de Ceylon quand vous l’avez découvert sur Groover ?
ATEA Production : Ce groupe est vraiment surprenant… imprégnés des 70’s, ils créent des ambiances hypnotiques grâce à une authenticité et une musique instinctive. Leur univers musical mais aussi visuel (avec des clips oniriques) nous ont beaucoup plu, Louise et Tristan ont beaucoup de charisme, on ressent une vraie synergie dans le groupe. Nous avons beaucoup aimé ces morceaux de 20 minutes avec des arrangements complexes au service de leurs voix puissantes qui passent aisément de l’anglais au français.
Léo Lenvers – Fauchage Collectif : Je connaissais et travaillais avec CEYLON avant Groover, même si la proposition aurait pu me séduire si je les avais découvert sur la plateforme. J’ai rencontré Louise & Tristan dans les rues d’Avignon, l’été 2014. Ce qui m’a plu dans leur musique c’est le temps de construction des morceaux, une dimension qui me rappelait certains morceaux de musique électronique : une approche progressive rythmique et organique sans découpage couplet – refrain explicites. Pour cette raison, j’ai très vite eu envie de les mettre sur la scène du Château Perché (festival de musique électronique) de Fauchage Collectif en 2018.
Et votre rencontre ensuite, ça a donné quoi ?
ATEA : Nous avons d’abord échangé par mail puis nous avons fait une réunion pour mieux se connaître et mieux comprendre les attentes de chacun. Nous avons les mêmes valeurs avec l’ensemble de la « team » autour de ce projet, c’est celles de travailler, tous ensemble, pour faire avancer ce projet et ça passe d’abord par la sortie de ce 1er album.
Léo Lenvers – Fauchage Collectif : En 2016, j’ai commencé à m’intéresser au développement d’artiste. La branche management d’artiste de Fauchage Collectif a alors vu le jour, en plus de l’organisation de nos concerts.
CEYLON et Angle Mort & Clignotant sont les premiers projets que j’ai développé.
Quels sont vos projets pour l’année qui vient pour toute l’équipe CEYLON ?
Après le tournage de Hamlet Roi, l’année 2019 s’est terminée avec le tournage du clip de Mon Ami et la première partie du groupe international Altïn Gun dans la salle du Florida, SMAC d’Agen.
En Janvier 2020, CEYLON sort son premier album Où ça en est.
De nombreux concerts sont en préparation sous l’oeil de ATEA Production & Fauchage Collectif, notamment en Mars au Point Éphémère avec SLIFT.
Des collaborations sont prévues avec le monde du cinéma (Raphaël Holt) et du théâtre (Antenae Vox).
Quels seraient vos conseils aux jeunes artistes en développement ?
ATEA production : Il faut rencontrer un maximum de personnes qui gravitent dans la musique puis au départ utiliser le system D pour avoir un projet abouti en faisant des résidences, le rendre un minimum visible grâce aux réseaux sociaux, à l’enregistrement d’un EP ou encore en contactant la presse locale, trouver quelques dates grâce aux réseaux et certains dispositifs locaux et ensuite démarcher un booker pour se développer au niveau régional et national. Les jeunes artistes brulent souvent les étapes. Il faut qu’ils aient un « discours » qui dénote pour « raconter une histoire ».
Léo Lenvers – Fauchage Collectif : Rencontrer les gens en vrai : aller à des concerts, des conférences (je conseille celles du Garage avec Anthony Amar), discuter avec les artistes proches de votre univers et les différents acteurs du métiers (à toute échelle).
Dans un premier temps, pour trouver des concerts : organisez-les !
Plus globalement : toujours avoir l’envie d’apprendre, essayer des choses et ne pas chercher la recette magique.
Que pensez-vous de Groover ? En quoi cela a permis de faciliter votre rencontre et prise de contact ?
ATEA : Groover est un « facilitateur » de découvertes musicales qui permet de découvrir des artistes qui souhaitent se développer professionnellement. Leur plate-forme permet en un coup d’œil de voir où en est le projet et de découvrir son univers musical et visuel. Il est important de mettre une bonne vidéo live, un clip, quelques dates et actu à venir et une biographie avec un propos qui dénote.
Léo Lenvers – Fauchage Collectif : Le concept de Groover m’a très vite parlé avec sa notion de “débrouille petit budget”, faisant écho aux orga DIY. Pour moi, c’est un nouvel intermédiaire dédiés aux groupes qui n’ont pas encore l’entourage et les moyens d’avoir un attaché presse, un booker, un producteur ou un manager à plein temps.
► Success Story : BluVee travaille main dans la main avec le label Yearning Music grâce à Groover