Stephen Wolf décroche une synchro au Japon grâce à Aurasky Music, après leur rencontre sur Groover

par Marguerite Beaussant
Stephen Wolf décroche une synchro au Japon grâce à Aurasky Music, après leur rencontre sur Groover

Stephen Wolf est un producteur EDM français, dj, musicien, beatmaker, auteur-compositeur et chanteur. Découvert par le label Aurasky Music sur Groover, ils ont ensemble décroché un très belle synchro au Japon 👏

J’ai gagné des vues et des écoutes sur les plateformes de streaming : beaucoup d’auditeurs du Japon évidemment me suivent désormais, ce qui constitue une niche nouvelle pour mes lives futurs.

– Stephen Wolf –

Stephen Wolf, peux-tu nous parler de ta musique et de ton histoire jusqu’à aujourd’hui ?

Je suis né à Forbach en Lorraine (57), issu d’une famille d’immigrés turcs, j’ai baigné très jeune dans la musique par le biais de mes cousins qui jouaient dans un groupe professionnel de musique de danses turques, puis étant ado j’ai grandi avec une guitare à la main. En arrivant à Paris pour mes études de lettres, j’ai rejoint des groupes de funk, soul, rock où j’ai pu acquérir une expérience de scène, de studio et surtout de songwriting. Depuis 4 ans je me suis tourné vers la production notamment sur les EP de mes anciens groupes. Progressivement, je me suis mis à produire mes propres compos axées sur de l’électro dansante (house, downtempo, futurebass, plus largement EDM). J’ai monté mon propre home studio à Beauvais et j’ai fait appel à différents artistes/singer pour mes chansons. Je chante moi-même sur quelques prods, mais cela reste rare. Mon expérience musicale s’est toujours faite sous le signe du brassage : la musique turque, mon premier groupe qui s’appelait Babelonia (car les membres étaient de différentes nationalités). Un des aspects qui me définit, c’est le mélange des genres et la diversité de ce que je peux produire. Ma musique est tournée vers des sonorités ou atmosphères nostalgiques et planantes. On peut retrouver des parentés avec quelques artistes comme Petit Biscuit, San Holo, Flume, Seeb ou même les Daft Punks. J’ai sorti mon premier single « Same Sickness » l’hiver dernier, puis le deuxième titre « Citylights » en été. Mon troisième opus, « Lost », sortira en mars 2022 avec le label Aurasky.

| Suivez-le sur Instagram

Comment définirais-tu ton identité artistique ?

Je suis une personne nostalgique, solitaire et lunaire. J’ai été marqué par la contradiction et l’ambivalence du personnage d’un roman, Le Loup des steppes d’Herman Hesse. De là, m’est venu l’idée de mon nom d’artiste. Je pense que cela se ressent dans ma musique par les variations d’intensité (des passages très posés et des drops ou refrains massifs). J’aime composer avec des sons atmosphériques, mais en même temps je privilégie le contraste avec des rythmiques bien terre-à-terre ancrées dans la house, la trap ou le future bass. Je passe pas mal de temps à travailler les mélodies que ce soit dans le chant ou avec des voix pitchées. Etant un passionné de photo et de design, je crée mes propres covers.

Quelle place a ton projet musical dans ta vie ? Comment le verrais-tu évoluer ?

Aujourd’hui mon projet veut se professionnaliser en essayant de vivre de ma musique. Avant je composais sans réfléchir à tous les aspects d’un projet. Mais de fil en aiguille j’ai vu mon activité musicale grandir et mûrir. Je participe à des compétitions internationales sur Spinning ou SkioMusic afin de me faire un nom et diversifier mes pratiques : ces plateformes mettent le défi au producteur de remixer ou tenter des choses qu’il n’aurait pas envisagées et je trouve cela enrichissant. En ce moment par exemple, je produis une instru à partir de son de baleines pour une cause environnementale qui me tient à cœur. Dans un an, je me verrais dans l’idéal dans des festivals électro avec mon set dj rôdé et inédit. Cela serait une première vraie expérience en tant que DJ. Pour le moment je suis plus en studio que sur scène. Je me suis rapproché avec une jeune chanteuse américaine du nom de Serena Faith pour une collaboration à double sens : elle chante sur mon prochain single “Lost”, je remixe un titre de son futur album. Je suis aussi à la recherche d’un manager pour l’évolution de ma carrière sur la scène internationale, car je sens la nécessité d’un accompagnement, d’une équipe autour de mon projet, l’opportunité que j’ai eu de signer avec Aurasky est déjà une belle étape. J’aimerais pouvoir collaborer avec de nouveaux artistes car j’ai beaucoup de prods dans mes tiroirs. Même si je suis plus impliqué dans l’EDM je suis ouvert à tous les genres. J’ai d’ailleurs en parallèle une collab avec quelques rappeurs français émergents pour leur premier EP.

Qu’est-ce que tu préfères dans ta musique ?

J’aime pouvoir partir d’une collaboration et retrouver la genèse de cette histoire à l’intérieur du morceau. J’ai enregistré “Same Sickness” avec Maeva, une chanteuse locale à Beauvais. J’ai produit “Citylights” avec Anh Dao, une jeune artiste prometteuse à qui je donnais des cours de piano. Pour “Lost”, mon prochain single, j’ai travaillé avec Serena que j’ai rencontrée sur du couchsurfing. La liste est longue… Tous mes titres gardent l’empreinte d’une histoire, du hasard des rencontres. Ce goût de la collaboration est lié à mes expériences de groupe par le passé. Je trouve cela plus motivant et surprenant que rester seul avec soi-même. De plus, j’aime m’entourer de jeunes talents et les mettre en avant par le biais de ces collaborations.

Fred, peux-tu nous présenter Aurasky Music Sarl et ton rôle ?

Aurasky Music est un label et une édition musicale qui a été créé en 2007 avec Vincent Limouzin mon associé.
Nous sommes tous les deux musiciens professionnels de formation classique (Conservatoire de Paris), hyper ouverts à tout styles de musiques, la seule priorité que nous défendons est la qualité et l’originalité d’un projet musical quel qu’il soit et nous faisons surtout confiance à nos oreilles… Ce Label a été créé initialement pour sortir nos projets personnels afin d’échapper au carcan des majors et nous avons petit à petit ouvert aux amis et aux amis de nos amis, puis signé des artistes extérieurs de façon progressive.
Mon rôle est de découvrir les artistes via notre profil Groover, de les signer puis de les intégrer à notre catalogue Sync Licensing et à terme en Publishing. Il est aussi commercial : je participe à tout les salons Pros, je prospecte les agences, les music supervisors, les programmateurs radios, les médias, les tourneurs, les réseaux sociaux … en travaillant sur l’extension de notre réseau pro.

| Suivez-les sur Instagram

Comment travaillez-vous avec les artistes chez Aurasky Music ?

C’est une histoire de famille : on est proche de chacun des artistes signés, je tiens énormément à être transparent sur mon travail. J’ai créé un groupe privé sur Facebook qui me permet de partager des infos avec tous nos artistes signés et sélectionnés: briefs synchro de nos partenaires, conseils, retours sur les titres shortlistés, messages importants etc…certains sont signés en édition et nous les développons de façon plus poussée en les intégrant dans notre roster Live en plus du catalogue synchro ; Puis nous personnalisons les envois aux MS en fonction de leur actualité. Pour les Artistes uniquement en license de représentation synchro ils sont pitchés très régulièrement en fonction des briefs reçus et sont visibles dans notre sync library à disposition des MS.

Fred, tu as découvert Stephen Wolf sur Groover. Qu’est-ce qui t’a particulièrement plu dans sa musique ?

J’ai été séduit par la qualité et la modernité de sa production/composition, ainsi que par la voix de l’interprète féminine. « Same Sickness » est un titre atmosphérique qui se construit progressivement en « Build up », un savant mélange d’ambient et de puissantes sonorités electro, il nous raconte également une histoire, ce type de production est très recherchée en synchro pub car il y a plusieurs ambiances différentes qui font des vagues avec des cassures rythmiques. Je pense que Stephen Wolf a un gros potentiel sur l’international et peut rivaliser avec les productions actuelles…il est d’ailleurs à la recherche constante de collaborations vocales. Nous avons signé son prochain titre « Lost (ft. Serena Faith) » en distribution qui sortira en mars 2022… C’est un artiste très prometteur.

| Contacter Aurasky Music sur Groover

Combien de temps ça a pris avant de décrocher cette belle opportunité de synchro ?

C’est très long et malheureusement cela reste très aléatoire notamment quand il s’agit d’une existing song et d’un artiste en développement sur le territoire international… il faut bien comprendre que nous sommes dans une concurrence mondiale : toute la terre entière postule à ces briefs… c’est d’autant plus gratifiant quand on en décroche une ! Je suis membre de plusieurs groupes privés surtout basés à Los Angeles et toutes les infos que j’ai eu sont issues de ces groupes que j’ai récolté ici ou là.
Concernant le timing précis de cette synchro j’ai reçu le brief de l’agence le 20 juillet 2021 j’ai pitché « Same Sickness » dans l’heure car les deadline sont très courtes, il faut faire vite…puis reçu le 1er mail du MS avec le pitch approval le 1er septembre, ensuite le 21 septembre 2ème mail pour approuver les modifications de la license et le 29 septembre confirmation du placement, signature du contrat le 14 octobre … la campagne avait démarré au Japon le 1er octobre 2021…ce timing est assez courant.

Stephen Wolf, combien as-tu gagné pour cette synchro, et quels bénéfices en tires-tu ? (visibilité, autres opportunités, etc.)

Malheureusement, je ne peux pas divulguer un chiffre exact de revenus, pour des raisons de confidentialité avec mon éditeur, mais disons que c’est plutôt bien payé. J’ai aussi gagné des vues et des écoutes sur les plateformes de streaming : beaucoup d’auditeurs du Japon évidemment me suivent désormais, ce qui constitue une niche nouvelle pour mes lives futurs. Mais je dirais que le plus grand bénéfice est d’avoir gagné en crédibilité aux yeux des pros. Le succès de la synchro japonaise a permis d’attirer les oreilles des publishers et music supervisors sur ma musique et d’engager de meilleures relations de confiance avec des éditeurs comme Aurasky puisqu’ils vont sortir mon prochain single “Lost”. J’ai signé avec eux un contrat de distribution et de nouveaux contrats d’éditions pour me placer sur d’autres. J’ai également de plus grandes opportunités de synchro. Chaque succès amène un nouveau défi, donc je me lance celui d’entendre du Stephen Wolf sur une série Netflix !

Comment s’est passée ta campagne sur Groover ? (Retours et opportunités)

Pour « Same Sickness », c’était une de mes premières campagnes. Un artiste qui se présente pour la première fois n’a pas forcément tous les éléments pour réussir une campagne de promotion à 100 %, mais la qualité de mon titre a été remarquée. Je me souviens que par manque de recul et de retours, je sous-estimais un peu mon travail. Grâce à Groover et aux retours des influenceurs, j’ai réussi à prendre confiance en ce que je fais et à me rendre crédible sur la scène internationale. J’ai eu quelques diffusions dans les playlist, notamment sur Groover Radio avec « Citylights » et plusieurs propositions de contrat d’édition. Je n’ai pas encore pu toucher les médias très exigeants comme la chaîne « Electro Posé », mais ce serait un bel objectif pour mon prochain titre « Lost ». Je dois améliorer le ciblage de mes campagnes, car certains influenceurs cherchent quelque chose de bien spécifique, sans forcément le dire clairement.

Fred, qu’apprécies-tu le plus dans l’utilisation de Groover en tant que pro de l’industrie musicale ?

J’apprécie énormément chez Groover plusieurs choses : La qualité des propositions artistiques, le fait que la plateforme s’ouvre sur l’international, l’organisation et le stockage des titres/artistes, la mise en avant gratifiante des influenceurs qui s’investissent 😉 Groover a indéniablement bouleversé la donne dans ce Music Business pour les indés. Vous avez accéléré et simplifié le processus de rencontres artistiques pour le bien de tous. On est forcément fan !

| Lire aussi : Comment décrocher une synchro ?

Envoyez vos morceaux sur Groover

blank

You may also like