Fondé en 2016, le groupe de musique Mauvais Sang créé des liens entre le paysage rock noise, post-punk et la musique classique, contemporaine. Ils viennent de signer avec le label December Square, après une première prise de contact sur Groover 🙌 et annoncent déjà de belles nouvelles ! Leur single sortira le 22 octobre et ils seront en concert à la Boule Noire le 21 octobre, à l’invitation des Inrocks, événement à ne pas manquer !
Groover nous a permis de rencontrer notre futur label par l’intermédiaire d’Emmanuel Tellier.
– Mauvais Sang –
Mauvais Sang, pouvez-vous présenter votre projet en quelques mots ?
Mauvais Sang : Mauvais Sang est un groupe français basé à Londres et à Genève. Fondé en 2016, le groupe est composé de cinq membres : Mathis, Léo, Antoine, Val et Marion. Il propose une énergie live nerveuse, entre le son saturé des guitares, la majesté de la harpe et le jeu primitif de la batterie. À cela s’ajoute, un mélange de lyrisme, de chant parlé ainsi que des textes poétiques, inspirés par la littérature – des auteurs comme Arthur Rimbaud et Michel Houellebecq – mais aussi par la dynastie du rock français : Noir Désir, Dominique A, ou Rodolphe Burger.
Mauvais Sang, comment est née votre vocation de musiciens ?
Mauvais Sang : Pour la plupart d’entre nous, l’influence parentale a joué un grand rôle dans cette vocation. Mise à part Val qui a appris la basse sous l’impulsion d’amis, nous avons tous été poussés par nos parents. La mère d’Antoine, professeure de piano, lui faisait écouter de la musique depuis tout petit. Il a commencé en faisant du beatbox avant que la batterie ne lui succède naturellement. Les parents de Marion l’ont quant à elle inscrite très tôt au conservatoire, lui permettant de découvrir la harpe, instrument qui lui plaisait par sa douceur. Mathis débute par la guitare électrique avant de découvrir la musique classique contemporaine vers son adolescence. Enfin Léo, encouragé par son père, a commencé le chant à l’âge de huit ans.
Comment procédez-vous pour la création d’un nouveau morceau ?
Mauvais Sang : Concernant la création artistique, c’est assez varié. Mathis compose et arrange la plupart des morceaux, mais il nous arrive parfois de composer tous ensemble. Mathis propose alors un riff de guitare. Val, Marion et Antoine viennent ensuite se greffer sur la mélodie initiale. Une fois la base instrumentale construite, Léo pose un texte écrit au préalable et enlève, ajoute ou modifie des phrases en fonction de la structure du morceau.
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December Square, quel genre de projets musicaux signez-vous en général ?
December Square : Notre culture est celle du rock et de la pop telle que « bordée » par les géants américains et anglais des dernières décennies, des Kinks d’hier aux Villagers d’aujourd’hui, en passant par New Order, les Pixies et les centaines de groupes-références qu’on pourrait tous citer. Mais les cadres, les esthétiques, sont aussi là pour être dépassées, exposées ! Donc tout projet relevant d’une vraie écriture, d’une démarche d’artiste vraiment inventive, est susceptible de nous séduire.
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Qu’est-ce qui vous a plu chez Mauvais Sang ?
December Square : Leur incroyable tranchant. C’est vrai de leur musique, de leurs textes, comme de leurs personnalités : ce sont des gens très « sharp », l’adjectif anglais permettant de souligner une forme d’intelligence aiguisée, utilisée à bon escient. En les rencontrant à Chamonix, j’avais du mal à admettre qu’ils n’avaient que 22-23 ans. Un âge où l’on a mille qualités, à commencer par l’audace, mais où c’est quand même rare de savoir aussi clairement, aussi lucidement, ce qu’on veut construire et faire de son projet musical. Les membres de Mauvais Sang ont les idées parfaitement claires. Ce sont des artistes qui ont un chemin en tête, et notre rôle de label va être de les aider à avancer sur ce chemin, à avoir la patience, mais aussi l’obstination.
Quels sont vos projets communs pour l’année à venir ?
Mauvais Sang : Avec notre label December Square, nous avons la volonté de sortir au moins trois clips qui précéderont la parution de notre premier album. On annoncera son nom et sa date en temps voulu. La seule chose qu’on peut dire pour l’instant est que la sortie de Décor, premier single de l’album, est prévue pour mi-octobre. Il décrit poétiquement la perdition d’un homme en discothèque, le tout porté par un clip puissant réalisé par notre batteur (Antoine) combinant animation et illustration. Le second objectif concerne la reprise des concerts. Nous avons à cœur de remonter sur scène, car notre musique est avant tout conçue pour le live. Ce sera d’ailleurs le cas le 21 octobre à la Boule Noire et le 28 octobre au Nouveau Casino (Paris).
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December Square : Construire par la scène, ce qui va commencer à se faire avec deux dates importantes à Paris, le 21 octobre à la Boule Noire (Mauvais Sang a été sélectionné par la rédaction des Inrockuptibles pour une de leurs soirées), puis le 28 octobre au Nouveau Casino, pour une soirée December Square. Nous commençons à discuter avec des tourneurs, puis suivront 3 ou 4 singles jusqu’à l’album, prévu pour le printemps. Le groupe est aussi très demandeur de collaborations, avec des musiciens pour des remix, mais aussi des vidéastes, des cinéastes… J’ajoute que chez December Square, « maison de musique » portée par quatre personnes, dont un graphiste-designer, Pascal Blua, et une responsable du marketing et du développement, Dominique Sassi-Stringfellow, qui a travaillé pendant des années en majors, nous avons une obsession pour le travail bien fait et pour le beau : nous sortons donc des vinyles, des CD, en complément du développement si important sur les plateformes. Donc c’est cela aussi que nous apportons à « nos » artistes comme Mauvais Sang, Magon ou Julien Ribot : nous venons du monde d’avant, celui d’une industrie musicale qui a longtemps été florissante, et nous essayons d’en garder le meilleur – la rigueur, le sens des belles sorties de disques en physique – tout en étant très à l’aise avec le monde d’aujourd’hui et les outils qui vont avec.
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Quels seraient vos conseils aux jeunes artistes en développement ?
Mauvais Sang : Lors de notre précédent entretien croisé avec La Souterraine, notre conseil était de s’entourer d’un mentor pour aider le groupe à développer l’esthétique qu’il souhaitait défendre. Aujourd’hui, nous dirions qu’il est aussi important d’être performant sur tous les fronts. Chez Mauvais Sang par exemple, nous essayons d’avoir la mainmise sur tous les domaines possibles, que cela soit l’esthétique sonore et visuelle, la prise de contact avec les médias et les salles de concerts ou encore la communication sur nos réseaux sociaux. Chacun dans le groupe s’attèle à un domaine bien spécifique.
December Square : Faire exactement ce qu’a fait Mauvais Sang : travailler beaucoup, depuis longtemps, laisser mûrir, chercher vraiment quel est son territoire musical, sa spécificité (à quoi bon avoir le même son que tout le monde ?), et ensuite : oser.
Et enfin, que pensez-vous de Groover ?
Mauvais Sang : Groover nous a permis de rencontrer notre futur label par l’intermédiaire d’Emmanuel Tellier. En cela, la plateforme facilite grandement les échanges avec les médias et les personnalités influentes du milieu de la musique. Nous sommes sur la plateforme depuis bientôt un an et sommes ravis de voir la manière dont elle évolue : entre masterclass pertinentes, conseils utiles sur la gestion des plateformes de streaming et l’émergence de tremplins musicaux. Groover s’est bien renouvelé !
December Square : J’y suis « influenceur » (je crois que c’est le terme ?), donc d’une certaine façon, j’en connais les deux facettes, celle d’un label qui utilise l’outil, et celle d’un passionné de musique qui tente d’aider par des conseils, des retours aux artistes. Clairement, Groover est à un point de jonction essentiel, et vient combler un vide qui, personnellement, m’a toujours navré. Dans nos métiers, on manque d’échanges informels. Le numérique, et notamment une plateforme comme Groover, peut participer à la construction de ces nouveaux échanges, simples, efficaces. Et l’informel peut ensuite devenir du très sérieux, et mener à un contrat de disques. Léo, de Mauvais Sang, a contacté December Square à travers mon compte sur Groover. On a commencé par de l’informel, et un mois plus tard, on décidait de travailler ensemble. Et ça nous réjouit !
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