Margot Minet, jeune DJ parisienne en pleine ascension, vient tout juste de remporter le tremplin Jardin 21 x Groover. Après dix ans de passion pour la scène électro, elle décide enfin de se lancer. Entre techno, trance, minimal et house, elle compose des sets hypnotiques ! Que ce soit en live ou sur SoundCloud, sa musique vous embarque doucement, mais sûrement, dans une expérience immersive ; difficile de décrocher une fois qu’on est pris dans la machine 🔥
C’était ma plus grande scène jusqu’à présent. Je me suis sentie traitée comme une vraie DJ avec mon tout premier cachet, des tickets boissons et un repas.
Margot Minet
Peux-tu présenter un peu ton histoire et ton projet musical ? Comment en es-tu arrivée à créer ton projet et à le prendre au sérieux ?
J’ai découvert la musique électronique en 2012. J’ai toujours eu envie d’apprendre à mixer mais je n’y comprenais rien, alors récemment j’ai pris des cours. C’était compliqué au début mais j’ai beaucoup travaillé et rapidement j’ai pu partager mes premiers mixs. Puis, j’ai commencé à chercher des occasions pour jouer en public, car on a beau s’entraîner sans cesse chez soi, rien ne remplace le fait de jouer devant un public et la capacité à le faire danser. Depuis avril, j’ai fait quelques événements (bar, vernissage, festival) tout en construisant progressivement mon profil artistique et mon projet musical. En début d’année, j’ai eu l’opportunité de commencer un nouveau chapitre professionnel en freelance et de pouvoir consacrer beaucoup plus de temps à la musique. C’est à ce moment que je me suis dit que c’était la parfaite occasion pour prendre la musique au sérieux et lui donner une vraie chance.
Qu’est-ce qui t’inspire pour créer ? Est-ce que tu as un genre de routine avant de t’y mettre ?
Je puise mon inspiration dans certaines choses du quotidien, comme les voyages, l’art, les rêves ou les films. Souvent pendant mes journées de travail, je fais des “pauses galeries”, pour ressourcer ma créativité. En ce moment, je recommande Failures à la galerie des filles du calvaire ou l’installation The Fall of Icarus à Bigaignon. Je crois beaucoup à l’hybridation des arts (mode, musique, danse, art, film) et notamment celle de l’art avec la musique électronique.
En général, j’aime prendre un axe, cela peut être une idée, un mood, une énergie et choisir mes tracks en fonction. J’ai adopté une routine du matin pour être dans la meilleure énergie possible pour travailler. Elle commence la veille avec une bonne nuit de sommeil et le matin, sans téléphone, petit dej, quelques étirements et de quoi griffonner dans un carnet.
Comment décrirais-tu ta musique ? Selon toi, quelles seraient les meilleures conditions pour la découvrir ?
C’est encore le tout début, ma musique est en construction, je sais qu’elle va beaucoup évoluer mais je travaille pour faire en sorte qu’elle soit chargée d’énergie et d’émotions, qu’elle puisse transmettre un message, une vision. Je voudrais qu’elle devienne libératrice, fédératrice et permette de voyager dans de nouveaux univers.
Il faut venir me voir jouer ! Pour sentir le mood et l’énergie, même si je suis encore stressée parce que ce sont les premières fois. Sinon, une bonne manière de découvrir ce que je fais, c’est d’aller écouter mes mix sur mon Soundcloud. J’ai récemment publié un podcast intitulé “I had a dream, I had a techno dream” où j’explore l’univers du rêve avec des sonorités oniriques, tout en restant sur un registre techno.
Tu viens de remporter le tremplin Jardin 21 x Groover, alors c’était comment ?
Vraiment génial ! Je suis vraiment ravie d’avoir été sélectionnée et d’avoir eu l’opportunité de jouer dans un lieu aussi cool que le Jardin 21. C’était ma plus grande scène jusqu’à présent. De plus, je me suis sentie traitée comme une vraie DJ avec mon tout premier cachet, des tickets boissons et un repas. Ces conditions m’ont permis de me sentir considérée, ce qui aide à prendre confiance en soi, notamment lorsqu’on débute.
La gestion de l’organisation et l’accueil ont été parfait. C’était super d’avoir quelqu’un pour me dire que c’est une occasion pour les jeunes Djs de se produire et qu’il n’y a aucune pression à avoir, on peut faire des erreurs, c’est fait pour ça. C’est toujours bien à entendre surtout quand on est stressé ! C’est une expérience qui m’a permis de prendre confiance en moi et que je recommande aux autres jeunes Djs.
Comment as-tu découvert Groover et qu’est-ce qui t’a convaincue d’utiliser la plateforme ? Est-ce que ça t’aide dans le développement de ton projet musical ?
C’est un ami Antoine, passionné de musique et de rock qui suit Groover depuis ses débuts, qui m’a fait connaître la plateforme et tous les événements que Groover organise. Je me suis donc inscrite pour le concours Jeunes Pousses.
Pour le moment, j’utilise surtout la plateforme pour me familiariser avec les différents médias et labels. Peut-être bientôt pour y diffuser mes propres tracks !
Quels sont tes projets à venir et autres news cools que tu souhaiterais partager avec nous ?
J’ai plein d’idées et de projets en tête ! Tout d’abord avoir plus de dates et jouer dans des lieux de plus en plus importants. Je voudrais aussi rejoindre un collectif car cela me permettra d’apprendre énormément et de bénéficier des conseils de Djs plus expérimentés. Côté apprentissage, je voudrais apprendre à mixer sur vinyl et apprendre la production pour créer mes propres tracks. A termes, j’aimerais aussi fonder mon propre label.
Comme je le disais, je crois beaucoup à l’hybridation des arts et j’aimerais pouvoir jouer dans des galeries d’art, à des vernissages et événements.
Sinon côté dates, vous pouvez venir me voir jouer le 20 septembre à un événement La Bobine !
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Quels conseils donnerais-tu aux artistes qui démarrent un projet musical ? Qu’est-ce que tu as appris de plus important depuis la naissance de ton projet ?
Le plus important est de pratiquer, parfois ça donne des choses biens, parfois pas mais le plus important c’est de pratiquer tous les jours. C’est un conseil que je suis scrupuleusement en ce moment. Je dirais aussi que c’est très important de ne pas se comparer aux autres. Certains mixeront mieux et plus vite, d’autres décrocheront des dates plus rapidement, cela ne veut pas dire qu’on est en retard, c’est simplement qu’on va à son propre rythme.Aussi, le plus important dans tout cela est de s’amuser. Ce n’est pas facile au début parce qu’il y a beaucoup de paramètres à gérer en même temps (transitions, aspect technique, choix des tracks etc) mais la raison première c’est de partager la musique que l’on aime.
Un petit mot pour la fin ?
Un grand merci à Groover pour ces belles opportunités, celle de pouvoir mixer et celle de pouvoir m’exprimer. Je trouve que c’est génial de donner la parole aux Djs débutants car ce ne sont pas des voix qu’on entend beaucoup, pourtant je suis certaine que beaucoup se reconnaîtront dans ce que je décris. Ca aide énormément de pouvoir échanger et discuter de tous les aspects que recouvre le mix.
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