MUNE compose depuis sa tiny house perdue dans les dunes du Cotentin. Sa voix élastique et aérienne tisse une folk indé hybride qui raconte l’effondrement d’un monde et sa vitalité sauvage. Diplômé en musicologie, il explore les liens entre la musique et l’inconscient. Sa lune-instrument et ses chansons, nourries de ses rêves, séduisent le public autant que les médias.
Nous sommes partis à sa rencontre, et MUNE nous a partagé son histoire, ses influences ainsi que l’impact qu’à eu Groover sur le développement de son projet.
« Grâce à Groover, des dizaines de playlists, radios et blogs ont relayé ma musique. Des programmateurs de salles m’ont contacté pour des dates futures… » – MUNE
Peux-tu présenter un peu ton histoire et ton projet musical ? Comment en es-tu arrivé à créer ton projet et à le prendre au sérieux ?
La musique a toujours été une respiration pour moi. Enfant, je chantais sans cesse, comme un réflexe vital. Mais ma timidité m’empêchait de me dévoiler quand on me le proposait. À 13 ans, j’ai commencé à rêver de monter sur scène avec mon meilleur ami, lui à la basse, moi à la guitare et au chant. On apprenait ensemble en répétant du Nirvana, on imaginait déjà les projecteurs… Un matin, alors que je l’attendais devant le collège, il n’est jamais arrivé. Frappé par un bus, il est décédé brutalement. Ce jour-là, je me suis promis de ne jamais abandonner notre rêve commun.
Après des projets musicaux riches et deux masters de musicologie, j’incarne aujourd’hui MUNE. Je vis et je crée dans ma tiny house, nichée entre les dunes et la mer.
Qu’est-ce qui t’inspire et te donne envie de créer ? Est-ce que tu as une petite routine avant de t’y mettre ?
Créer de la musique donne un sens à mon existence. J’ai l’impression que c’est l’un des plus beaux langages pour parler aux émotions. Je suis inspiré par la nature, l’amour, la vie et la transformation de tout cela.
Si j’ai une routine, elle surgit la nuit, lorsque je rêve. Je suis traversé par de nouvelles mélodies et je me réveille en sursaut pour les capturer sur mon magnétophone. C’est ainsi que j’ai écrit un bon nombre de mes morceaux. Pour les paroles, c’est une quête : je déchiffre le sens caché derrière les sonorités, comme si chaque chanson avait déjà son histoire à me révéler.
Comment décrirais-tu ta musique ? Selon toi, quelles seraient les meilleures conditions pour découvrir ta musique ?
Difficile de décrire sa musique. Le mieux reste de l’écouter pour qu’elle parle d’elle même.
J’ai toujours été bercé par la musique anglophone et il semble qu’il est plus simple de me rapprocher de ces artistes même si je chante en français. Je navigue quelque part entre la folk, l’indie pop et la nouvelle chanson française. Mon univers semble évoquer l’atmosphère nocturne d’artistes comme Agnes Obel, Tamino, Radiohead ou Pomme.
Je serais très heureux que ma musique soit découverte par accident, lors d’un moment chargé d’émotions. Qu’elle accompagne, puis qu’en la réécoutant, elle devienne une madeleine de Proust sonore. Sinon, écoutez-la de nuit, seul ou à deux, les yeux fermés, sous la lueur d’une lune d’hiver.
Comment as-tu découvert Groover et qu’est-ce qui t’a convaincue d’utiliser la plateforme ?
Créer, c’est mettre son cœur à nu… mais sans audience, c’est un cri dans le vide. Je cherchais un moyen de faire voyager mes chansons sans me perdre dans les méandres administratifs. Groover m’a séduit par son côté direct : une passerelle entre artistes et médias, sans barrières.
En quoi ça t’a aidée ? Quelles opportunités as-tu eu via Groover ?
Un gain de temps colossal ! Plus besoin de chercher des contacts ou d’attendre des réponses fantômes. Grâce à eux, des dizaines de playlists, radios et blogs ont relayé ma musique. Des programmateurs de salles m’ont contacté pour des dates futures…
Quels sont tes projets à venir et autres cool news que tu souhaiterais partager avec nous ?
Mon premier EP, Assis au bord du monde, est né le 13 janvier 2025. Je l’ai composé, enregistré et mixé dans ma tiny house et c’est Alex Gopher qui l’a masterisé. Je le défend déjà sur scène dans des salles de 50 à 450 places. Les retours du public et des pros me touchent profondément et me donnent beaucoup de force pour la suite.
Je viens également de sortir deux vidéos live filmée dans des endroits magique : « Le réveil animal » (perdu dans des dunes lunaires) et « Après l’orage » (en zone inondée).
Prochainement : des concerts où j’interagis avec une lune lumineuse qui déclenche mes samples, d’autres vidéos lives… Et un projet secret : une série de courts-métrages où ma musique jouera un rôle narratif. Affaire à suivre !
Quels conseils donnerais-tu aux artistes qui démarrent un projet musical ? Qu’est-ce que tu as appris de plus important depuis la naissance de ton projet ?
Pour l’instant, je ne sais pas si je me sens légitime pour donner des conseils, je n’ai pas encore assez de recul, mais il est vrai que j’ai tout de même retenu certaines leçons. Je trouve que les leçons majeures sont les suivantes : bien s’entourer, prendre son temps et y croire.
Être entourée de personnes qui croient en toi et ton projet, c’est le plus important, car sans ça, tu n’avanceras à rien. Cette année, j’ai connu des déceptions musicales, et ça freine beaucoup les projets, ou tu peux aller dans une direction qui ne te plaît pas. Donc, quand tu trouves quelqu’un qui te comprend, keep it haha. Prendre son temps est aussi très important. J’ai trop tendance à être dans l’urgence, et parfois, il vaut mieux prendre son temps plutôt que de bâcler le travail. Personne n’arrive à rien en courant, tu peux repousser une deadline si besoin. Enfin, c’est le conseil que je trouve le plus dur à m’appliquer, mais croire en soi. Si tu ne crois pas en ta musique, personne d’autre ne le fera pour toi, et ça se ressentira dans ton art.
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Un petit mot pour la fin ?
Que vos rêves et la réalité se rencontrent !
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