On a rencontré Vic et Max de Coral Pink, talentueux duo Dream Pop, et le label Nice Guys, division indie-pop de Délicieuse Musique. Utilisateurs convaincus de Groover, côté artistes comme côté label, Coral Pink et Nice Guys se sont rencontrés grâce à la plateforme. Le prochain single de Coral Pink Once in a while sortira le 12 novembre prochain sur Nice Guys. Interview croisée.
Pouvez-vous présenter vos projets respectifs rapidement, le label Nice Guys et votre projet musical Coral Pink ?
NICE GUYS : Depuis un an et demi, Nice Guys est la division « indie pop » de Délicieuse Musique. Chez Nice Guys, on aime la pop sous toute ses formes : de la dream-pop à la pop lofi, en passant par la surf-pop, bedroom-pop, ou encore la pop teintée de R’n’B. Nice guys est là pour vous rassembler et représenter les figures émergentes de tous ces sous genres aux qualificatifs énigmatiques. Le label sort le premier album de notre australo-bosniaque préféré Hector Gachan en 2017, suivi du premier EP des anglais de Ralph TV. Des styles hybrides et accessibles entre balades rêveuses et riffs de guitares entraînants. Embarquer à bord de notre vaisseau, prendre la route, découvrir de nouveaux horizons, fuir l’angoisse : voilà la ligne directrice et l’ambition portée par cette nouvelle aventure !
Nice Guys est aussi une chaîne Youtube qui diffuse les créations de nouveaux talents et offre de la visibilité aux artistes d’une scène très productive.
► Découvrez l’univers et les sorties de Nice Guys sur Bandcamp
CORAL PINK (Maxime) : Coral Pink c’est moi et Vic, un duo de dream-pop qu’on a formé à la fin de l’année 2017 à Paris. On essaye d’avoir un son dreamy, alliant influences jazz et envolées psychés. On a sorti deux morceaux Daydream et Another year au milieu de l’année 2018. On compose, enregistre et produit notre musique dans nos chambres !
Maxime et Vic, comment est né votre projet ?
CORAL PINK (Vic) : Le projet a commencé lorsque Maxime est revenu de son stage à New York, je l’ai hébergé pendant 7 mois dans mon appart’ à Nantes. Au début, on faisait du son dans ma chambre, mais à chaque fois, ça partait en vrille, on faisait des vieilles parodies de groupes plutôt connus. Puis un jour, on a commencé à apprendre des accords jazzy, et ça nous a vachement plu à tous les deux. On a trouvé une suite d’accords cool et on a essayé de composer et écrire une track (qui deviendra « Daydream ») en une nuit pour la sortir directement sur Facebook avec les potes.
(Maxime) : Au final on a pas réussi à la finir en une nuit et on a lâché l’affaire. On a ensuite déménagé sur Paris en Avril 2018. Un soir j’ai ressorti l’instru et j’ai chanté dessus. Ça nous a plu et on a décidé de la sortir avec un clip, on a eu pas mal de bons retours, notamment de Délicieuse ! Ça nous a motivé à monter un groupe rapidement pour pouvoir faire du live ! Entre temps on a ressorti une track et on a continué à composer, et surtout on fait notre premier concert le 22 décembre, on a hâte !
Ca ressemble à quoi une journée de Coral Pink ?
CORAL PINK (Vic) : Etant donné que je suis au chômage, je consacre pas mal de temps à la musique. Je compose de nouvelles instrus possibles pour Coral Pink et à côté de ça, j’arrange et je mixe le prochain album d’une artiste sud-coréenne qui s’appelle Oohyo. D’ailleurs, c’est prévu qu’on fasse un featuring avec elle bientôt !
(Max) : En dehors du boulot, je dirais qu’une journée type c’est pas mal de temps dans ma chambre à faire des petites démos de chansons que je montre ensuite à Vic et qu’on continue de bosser ensemble par la suite !
Et une journée chez Nice Guys ?
Le café de bon matin, essentiel pour se préparer à la survie d’une journée. Autour de ce p’tit kawa, tous ensemble on échange, on parle de nos découvertes de la veille. On partage énormément à distance avec David Robin, qui est notre A&R et collaborateur, basé à Paris, sachant que les bureaux de Nice Guys sont à Bordeaux. Même avec la LGV, compliqué de se voir tous les jours.
En uploadant un à deux morceaux sur notre chaîne Youtube, forcément pas de secret, il faut passer sa journée à digger. En plus de l’accompagnement et du développement des artistes et des projets, présent et à venir, nous prenons énormément de temps pour la découverte.
Cette nouvelle scène baptisée bedroom pop est une véritable niche de jeunes talents. On tient à avoir une relation de proximité avec ces musiciens qui nous partagent leurs projets. On essaye d’être le plus proche d’eux en allant écouter tout ce que l’on nous envoie sur nos différentes plateformes : Youtube, Soundcloud, Facebook, Bandcamp, Groover !
Nice Guys, qu’est ce qui vous a plu dans le titre Daydream de Coral Pink quand vous l’avez découvert sur Groover ?
NICE GUYS : C’est le soir que nous prenons le temps de nous pencher sur les morceaux que l’on nous envoie sur Groover. Aux alentours de 19h-20h quand la nuit arrive, parfait moment pour découvrir ce morceau qui colle si bien à cette ambiance : quand la lumière tombe, qu’il commence à faire entre chien et loup, c’est le genre de track qui réconforte, une ambiance cocooning en quelque sorte. Le côté très dreamy, la lenteur du track, la voix de Max, la guitare à la « Ariel Pink ». Le solo de Steel Guitar en plein milieu … Tout ce qu’on aime quoi.
Et votre rencontre ensuite, ça a donné quoi ?
NICE GUYS : On a donc découvert Coral Pink sur Groover puis on a tchatché sur le Tinder de la musique, Soundcloud, jusqu’au premier « date » – rue Strasbourg Saint Denis à Paris au cours de l’été en pleine effervescence pendant la Coupe du Monde. Le « match » a fonctionné de suite et on a conclu l’affaire !
CORAL PINK : Hyper cool, on était tous sur la même longueur d’onde. On s’est rendus compte que Nice Guys était vraiment un label qui nous correspondait (feeling, musique, identité). Ils ont signé des artistes qu’on aime beaucoup comme Hector Gachan et Selfsteam !
Quels sont vos projets pour l’année qui vient ? Pour Coral Pink et pour Nice Guys ?
CORAL PINK : Premièrement on est hyper content de sortir deux nouvelles tracks avant la fin de l’année chez Nice Guys. On bosse à fond le live, avec un premier concert le 22 décembre et ensuite l’objectif, c’est de faire un maximum de dates l’année prochaine et de continuer à sortir régulièrement des tracks !
► En attendant la sortie de Once in a while le 12 novembre, découvrez les premiers morceaux de Coral Pink sur leur Soundcloud
NICE GUYS : Les projets pour Nice Guys sont nombreux au cours des prochains mois. On travaille sur la sortie du second album d’Hector Gachan, vraisemblablement au cours du premier trimestre 2019. En ce moment, on est en pour parler avec de nouveaux artistes sur des sorties physiques. En début d’année, on a lancé notre « Single Series » que l’on poursuit de développer. L’idée est de sortir un ou deux titres avec des artistes émergents. Si notre relation se passe bien, on continue de les accompagner. On travaille en ce moment sur un projet de compilation K7 des meilleures tracks des Singles Series. Once in a while – prochain track à paraître – de Coral Pink sera le 15ème single de l’année.
Quels seraient vos conseils aux jeunes artistes en développement ?
NICE GUYS : La légende veut que Jimmy Hendrix jouait de la guitare jusqu’à 11 heures par jour, du moins avant qu’il ne devienne célèbre. On conseille aux jeunes groupes de rester concentrés sur leurs projets musicaux avant tout, la promotion sur les réseaux sociaux peut attendre. Rester concentré et ne pas (trop) se disperser en somme.
CORAL PINK (Vic) : Je pense que le truc le plus important, ce qui a été le cas pour moi et Max, c’est de trouver sa vraie identité musicale. Composer des chansons qui nous semblent le plus authentique possible.
(Max) : Je suis d’accord, on est clairement encore en train de définir notre son. Perso, pour avoir longtemps enregistré des chansons dans ma chambre sans jamais les sortir, je dirais qu’il ne faut pas hésiter à partager des trucs, même si c’est pas totalement abouti, essayer de finir un morceau même si ce n’est pas parfait, ça permet d’apprendre et de sentir qu’on avance. Au début c’est tentant de faire des milliers de débuts de morceaux car c’est un moment hyper agréable mais des fois, se forcer à finir un truc, bosser la structure, permet vraiment de progresser à fond !
Que pensez vous de Groover ? En quoi cela a permis de faciliter votre rencontre et prise de contact ?
CORAL PINK : Quand on cherchait à partager notre track « Daydream » on est tombé sur Groover, on ne savait pas que ce genre de plateforme existait, mais c’est vrai que c’est hyper pratique pour pouvoir faire écouter sa musique à des blogs et des labels ! La plupart des blogs reçoivent des tonnes de mails et on finit souvent perdu dans la masse ! On recommande !
NICE GUYS : Définitivement cool. Groover facilite extrêmement les échanges médias – artistes. Ça aide à trouver des pépites beaucoup plus rapidement que lorsque nous prenons le temps d’aller digger par nous mêmes sur Soundcloud, Bandcamp… Je pense que sans Groover, nous aurions pu passer à côté de cette track et carrément de son existence jusqu’à que quelqu’un d’autre le découvre à notre place. Donc merci Dorian, merci l’équipe Groover !