À 24 ans, Carel incarne l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes indépendant.e.s. Avec ses racines multiculturelles et une musique qui mélange pop, neo-soul et RnB, elle a su séduire des auditeurs de plus en plus nombreux.ses.
Dans cette interview, Carel partage son parcours, ses inspirations, et l’impact qu’a eu Groover dans l’évolution de sa carrière musicale.
Peux-tu présenter un peu ton histoire et ton projet musical ? Comment en es-tu arrivée à créer ton projet et à le prendre au sérieux ?
Je m’appelle Carel, j’ai 24 ans, et je suis auteure-compositrice et chanteuse franco-américaine. Fille d’une mère sénégalo-capverdienne et d’un père français, mon parcours a été façonné par mes voyages et les différentes cultures qui m’ont entourée. Je suis née à Washington D.C., où j’ai passé mes premières années, avant de grandir en région parisienne. À 12 ans, ma famille a déménagé à Singapour, et c’est là-bas, en pleine adolescence, que j’ai renoué avec mon premier amour : la musique.
Depuis toute petite, j’ai été bercée par des influences variées : Charles Aznavour, Youssou N’Dour, Beyoncé, et même les bandes originales de Disney Channel. Ces influences se sont entremêlées pour créer une passion profonde pour l’art du spectacle. J’ai commencé à chanter à 14 ans, avec des cours de chant et de solfège, puis j’ai continué à m’investir dans la musique à travers des associations et la comédie musicale.
C’est pendant le confinement, lorsque je suis retournée à mes vieux cahiers d’écriture, que tout a pris forme. J’ai donné vie à mes premières chansons, une fusion de toutes mes émotions et influences. En 2021, j’ai sorti Ego Trap, ma première chanson, un acte de courage qui m’a poussée à poursuivre cette voie. Petit à petit, j’ai continué à créer, à publier des morceaux comme Failed, Backfire, et Games.
En 2024, après un stage de fin d’études où je me suis sentie profondément en décalage avec mon aspiration à faire de la musique à temps plein, j’ai pris la décision de me consacrer entièrement à mon projet musical. Afterglow, mon premier EP, est le fruit de ce choix. Il reflète les différentes périodes de ma vie et les émotions qui les accompagnent, chaque chanson étant une couleur qui représente une facette de ma personnalité et de mes ressentis. De Blue, l’introvertie, à Orange, la célébration de la liberté et de l’amour, en passant par Hazel, une déclaration d’amour pleine de tendresse et de sincérité, cet EP trace mon parcours émotionnel.
Aujourd’hui, je me trouve à la croisée de la pop, du neo-soul et du RnB, créant une musique sincère et introspective. Mes chansons parlent de mes doutes, mes espoirs, mes moments de faiblesse et de force. La musique, pour moi, est un langage universel qui me permet de me livrer, mais aussi de connecter avec ceux qui partagent les mêmes émotions.
Qu’est-ce qui t’inspire et te donne envie de créer ? Est-ce que tu as une petite routine avant de t’y mettre ?
Cela peut paraître cliché, mais comme beaucoup d’artistes, je puise mon inspiration dans ma vie. Mes expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, sont le cœur de ma créativité. Elles me permettent de raconter des histoires authentiques, avec une légitimité dans les émotions qu’elles génèrent. Actuellement, mes textes tournent beaucoup autour de mon rapport à moi-même : mes pensées, mes doutes, mes peurs, mais aussi mes relations avec les autres – ma famille, mes amis, mes amours. Ce sont des thèmes universels, peut-être classiques en musique, mais qui résonnent profondément chez chacun d’entre nous.
Je n’ai pas vraiment de routine d’écriture figée, mais mes chansons naissent souvent dans des contextes similaires. J’ai un cahier de chansons que j’emporte partout avec moi, mais il m’arrive aussi d’écrire directement sur mon téléphone, dans mes notes. Dès que j’ai un moment de calme ou que l’inspiration frappe, j’écris immédiatement. Je commence souvent par les couplets ou les pré-refrains, c’est là où je me sens le plus à l’aise. Ensuite, avec le temps, ces morceaux de textes mûrissent.
Quand je vais en studio avec un producteur ou un compositeur, je ressors ces fragments et je vois s’ils s’accordent avec la mélodie en cours. Parfois, c’est une évidence, et j’utilise tout ce que j’avais écrit. D’autres fois, je ne garde qu’une phrase, un mot, ou rien du tout. Mais avoir ces bases en amont, ces petits éléments d’inspiration, est souvent une excellente amorce pour le processus créatif. C’est un mélange de spontanéité et de réflexion qui me guide à chaque étape.
Comment décrirais-tu ta musique ? Selon toi, quelles seraient les meilleures conditions pour découvrir ta musique ?
Ma musique, c’est un mélange de pop, neo-soul et RnB, des styles qui m’ont accompagnée depuis toute petite et qui continuent de résonner en moi aujourd’hui. J’aime parler de ma vie, de celle de mes proches, mais j’aimerais aussi, dans le futur, m’aventurer dans des histoires fictives, pourquoi pas créer des personnages et des récits qui ne sont pas forcément les miens. Je me mets pas de barrières, j’aime explorer.
Je pense qu’Afterglow s’écoute en plusieurs phases. Blue, c’est la chanson à écouter quand on a un coup de mou, mais qu’on en a marre de rester dans la tristesse. On veut retrouver la pêche et se sentir plus fort. Moi, je l’adore quand je marche dans la rue, ça me donne une confiance en moi de dingue et je me sens carrément comme une bad bitch, ahah. Orange, c’est la chanson parfaite pour se préparer avec ses copines avant une soirée. C’est good vibes, c’est pour chanter, danser, s’amuser. Enfin, Hazel, c’est la chanson voiture, celle qu’on écoute à fond quand on veut se sentir dans un film et se laisser emporter par nos émotions.
👉 Écouter sur toutes les plateformes de streaming 👂
Comment as-tu découvert Groover et qu’est-ce qui t’a convaincue d’utiliser la plateforme ?
J’ai découvert Groover grâce à des amis artistes qui m’en ont parlé après avoir eu une super expérience avec la plateforme. Comme je suis encore au début de ma carrière, ce genre de plateforme est vraiment motivant. Ça permet à des artistes comme moi de faire entendre notre musique à plus de monde et d’avoir des avis extérieurs. C’est une belle opportunité pour se faire connaître et échanger avec des pros.
En quoi ça t’a aidée ? Quelles opportunités as-tu eu via Groover ?
Groover m’a beaucoup aidée en me permettant d’intégrer des playlists superbes, comme « All Soul, No Fouls » et « Velvet Vibes » sur Groover Obsessions. C’est une belle opportunité pour donner de la visibilité à ma musique. J’ai aussi eu la chance d’échanger avec des pros de l’industrie, ce qui m’a permis d’obtenir des conseils précieux et d’élargir mon réseau. Ça m’a vraiment ouvert des portes et m’a donné plus de confiance pour continuer à avancer dans ma carrière.
Quels sont tes projets à venir et autres cool news que tu souhaiterais partager avec nous ?
Afterglow vient tout juste de sortir, et je suis hyper excitée de pouvoir le faire vivre encore longtemps. C’est un projet très personnel pour moi, donc j’aimerais vraiment le partager avec encore plus de gens et continuer à le faire grandir au fil des mois. D’ailleurs, « Hazel » pourrait bien avoir droit à son propre clip, mais je ne veux pas trop en dire pour le moment !
Je vais aussi jouer bientôt au festival Sounds of Africa à Marrakech à la fin du mois de décembre, ce qui va être une expérience incroyable. C’est vraiment une belle façon de clôturer 2024 et de célébrer tout ce que j’ai accompli jusqu’ici. En 2025, j’ai plein de projets excitants à venir, mais je préfère garder un peu de mystère pour l’instant. Il y a tellement de belles choses à venir, je suis impatiente de tout partager avec vous !
👉 Suivez son actu sur Instagram et TikTok 👀
Quels conseils donnerais-tu aux artistes qui démarrent un projet musical ? Qu’est-ce que tu as appris de plus important depuis la naissance de ton projet ?
Pour l’instant, je ne sais pas si je me sens légitime pour donner des conseils, je n’ai pas encore assez de recul, mais il est vrai que j’ai tout de même retenu certaines leçons. Je trouve que les leçons majeures sont les suivantes : bien s’entourer, prendre son temps et y croire. Être entourée de personnes qui croient en toi et ton projet, c’est le plus important, car sans ça, tu n’avanceras à rien. Cette année, j’ai connu beaucoup de déceptions musicales, et ça freine beaucoup les projets, ou tu peux aller dans une direction qui ne te plaît pas. Donc, quand tu trouves quelqu’un qui te comprend, keep it haha. Prendre son temps est aussi très important. J’ai trop tendance à être dans l’urgence, et parfois, il vaut mieux prendre son temps plutôt que de bâcler le travail. Personne n’arrive à rien en courant, tu peux repousser une deadline si besoin. Enfin, c’est le conseil que je trouve le plus dur à m’appliquer, mais croire en soi. Si tu ne crois pas en ta musique, personne d’autre ne le fera pour toi, et ça se ressentira dans ton art.
Un petit mot pour la fin ?
Merci d’avoir pris le temps de lire mon interview jusqu’au bout ! Être une artiste indépendante qui démarre, c’est pas toujours évident, il y a tellement de talents qu’on peut facilement se noyer dans la masse. J’espère que ça t’a donné envie de découvrir ma musique et de plonger dans Afterglow. Bisoussss
—
| Lire aussi : R W Smith se fait repérer par Lobello Records sur Groover et part faire une tournée en Italie
—