Nous avons eu le plaisir d’interviewer AURUS qui s’apprête à sortir un album solo dans lequel sa voix se mêle à des arrangements pop et percussif. Il nous a raconté l’histoire de son projet avec sincérité, humour et bienveillance et comment Groover l’a aidé à propulser son nouveau projet. Après la polyphonie transgressive des 3somesisters, un EP sous son nom – Bastien Picot – et de nombreuses très belles collaborations, un nouveau personnage charismatique du nom de AURUS voit le jour en 2019 et semble n’être qu’à l’aube d’un bel avenir musical.
Grâce à Groover, de bien belles choses sont arrivées: un showcase au MaMa, l’entrée en playlist de mon titre Momentum sur FIP, et de beaux retours web et presse sur mon dernier morceau… Merci Groover !
– Aurus –
Peux-tu nous parler un peu de toi et de ton projet musical AURUS ? Qu’est-ce qui t’a amené à produire tes chansons ?
Je m’appelle Bastien Picot, je viens de l’île de la Réunion. J’ai toujours été passionné par la musique, le chant. J’ai très tôt ressenti l’envie et le besoin de composer mes propres chansons. J’ai déjà sorti un EP sous mon nom Bastien Picot, et des albums et collaborations avec différents groupes dont j’ai fait parti (3somesisters, humanophones, in ot lèr…). Aujourd’hui, je m’apprête à sortir un album avec mon projet AURUS, qui est né cette année (avril 2019).

Aurus
Ça ressemble à quoi une journée d’AURUS ? Et on est curieux, d’où vient ton nom de scène ?
Les journées s’enchainent et ne se ressemblent pas ! Je vis entre Paris et la Réunion, entre concerts et créations, parfois entre mon home studio et ma cuisine. Entre le béton et la nature, quelque part entre mes fantasmes et la réalité, et assez souvent devant mon ordinateur, qu’on se le dise !
AURUS, c’est la force de l’intuition, le pouvoir de l’impalpable, l’immatériel… Un mélange entre ma spiritualité, ma folie. Un lit pour mes contradictions…
Récemment tu as sorti un nouveau titre/clip « The Abettors » qui est magnifique ! Où trouves-tu l’inspiration de ces morceaux qui nous emmènent ailleurs ?
Merci, ravi que cela vous amène ailleurs ! Parfois je rigole en disant que « The Abettors » est mon premier morceau végétarien 😉
Je suis effectivement devenu végétarien il y a plus de 2 ans, mais ce morceau ne parle pas uniquement des animaux que l’on massacre pour les consommer. C’est un morceau sur nous, et notre rapport au monde animale, dont nous faisons parti, à mon sens. Nous sommes à la fois responsables, complices et victimes de la 6ème extinction de masse qui se déroule sous nos yeux. Les chiffres sont plus qu’alarmants. Nos comportements (et pas seulement alimentaires) sont au coeur de cette hécatombe, mais rien ne semble nous réveiller…
Quels sont tes projets pour l’année à venir ? As-tu des nouvelles croustillantes à nous annoncer ?
J’ai quelques nouvelles croustillantes, en effet. L’année prochaine, il y aura la sortie d’un EP, de plusieurs clips, et d’un album. Il y aura aussi une tournée en Afrique, un concert aux Francos de la Réunion, et d’autres surprises…
Les retours des précédents concerts (Sakifo, MaMa, Bars en Trans, Olympia…) sont très bons, donc j’espère voir l’agenda se remplir de bien belles dates de concert en France et ailleurs.
Récemment, on a pu te voir à de nombreux évènements, ça démarre à fond ! Qu’est-ce que tu as appris de plus important ces derniers mois ?
Ca va faire un peu cliché, mais la plus belle leçon reste la persévérance.
Lorsque j’ai composé, écris, arrangé ces morceaux, avant de les enregistrer avec Anthony Winzenrieth qui l’a aussi réalisé, co-arrangé, mixé, j’étais dans ce que j’appelle la phase « sous-marin ». Beaucoup de travail qui se fait sans retours concrets. Cette phase continue avec le stylisme, les clips, puis viens la phase du Live. On monte le live, la scénographie, et enfin, on a le plaisir de montrer la pointe du sous-marin qui émerge. Enfin on sort de l’eau et on peut présenter ça au public !
Avant cette dernière phase qui permet de partager concrètement sa musique avec le public, il y a beaucoup de temps de travail invisible ou parfois s’invitent le doute et la peur.
La persévérance, c’est aller au delà de tout ça, et continuer à donner vie à ce que l’on a en tête, et je suis content aujourd’hui de voir que les premiers échos sont plus que positifs ! Hâte de vous montrer la suite 🙂

Aurus
Quels seraient tes conseils pour les jeunes artistes en développement ?
Ah, la fameuse expressions des artistes en développement. N’est-on pas toujours en développement?! ^_^
Plus sérieusement, je dirais que la persévérance est de mise, bien sûr, et puis je pense aussi qu’il est indispensable de bien s’entourer. Tout ça, c’est aussi un travail d’équipe, que ce soit sur la musique ou sur la stratégie globale. Les partenaires tels que manageurs, tourneurs, labels et autre sont importants, du moment qu’ils comprennent le projet, y adhèrent et y croient !
Je n’ai pas de label, suis en autoproduction, mais j’ai la chance d’avoir une super manageuse depuis plusieurs années, et plus récemment un éditeur et tourneur !
Lors de notre showcase au MaMA, on a un gros coups de coeur pour ta tenue de scène que tu portes lors de tes lives. Ça nous intrigue, a-t-elle une signification particulière ?
Merci ! Cette tenue, je la dois à l’incroyable Lia Seval. J’avais déjà collaboré avec elle dans 3somesisters.
Tout ça est venu d’une réflexion commune. Je voulais qu’on retrouve visuellement ce que raconte ma musique et mon personnage. Lia est très douée pour entendre, comprendre un projet, rebondir sur des propositions visuelles, et proposer, dessiner, designer des choses incroyables qui viennent étayer le propos artistique.
Et enfin, que penses-tu de Groover ? Qu’est-ce que cela t’a apporté ?
Je pense que c’est de la grosse merde. Pardon, c’était trop tentant… Humour potache…
Honnêtement, grâce à Groover, de bien belles choses sont arrivées: un showcase au MaMa, l’entrée en playlist de mon titre Momentum sur FIP, et de beaux retours web et presse sur mon dernier morceau « The Abettors » en duo avec l’incroyable Sandra Nkaké ! C’est une belle visibilité, je ne peux qu’en être satisfait et reconnaissant !
MERCI Groover 😉
| Voir aussi : BluVee travaille main dans la main avec le label Yearning Music grâce à Groover